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L’ONU veut capitaliser sur le pouvoir du sport pour autonomiser les jeunes et combattre l’extrémisme violent

Des enfants sur un terrain de football en Côte d'Ivoire
© UNICEF/Frank Dejongh
Des enfants sur un terrain de football en Côte d'Ivoire

L’ONU veut capitaliser sur le pouvoir du sport pour autonomiser les jeunes et combattre l’extrémisme violent

Paix et sécurité

Les Nations Unies ont organisé, vendredi, une réunion virtuelle, sur la promotion du sport et de ses valeurs en tant qu'outil de prévention de l'extrémisme violent, notamment auprès des jeunes.

L’ONU estime que le sport a historiquement joué un rôle important dans la diffusion de valeurs positives à travers le monde et à travers les civilisations et les cultures, en particulier pour les jeunes.

Le sport est un vecteur puissant pour faciliter l'intégration, promouvoir l'égalité des sexes, encourager l'autonomisation des jeunes et soutenir les efforts visant à prévenir et à lutter contre l'extrémisme violent et la radicalisation.

« Le sport aide les enfants et les adolescents du monde entier à développer la force psychologique et émotionnelle nécessaire pour devenir des citoyens meilleurs, plus tolérants et respectueux », a déclaré Vladimir Voronkov, le chef du Bureau de la lutte contre le terrorisme des Nations Unies (UNOCT). « Le sport leur donne les bons outils pour résister à la propagande terroriste », a-t-il ajouté lors de la réunion qui a rassemblé l’ONU, plusieurs Etats membres et d’autres partenaires.

L'événement organisé ce vendredi sera suivi d'une réunion technique d'experts internationaux les 21 et 23 septembre, au cours de laquelle des représentants de gouvernements, d'organisations internationales et régionales, d'organismes sportifs, d'universités et d'organisations de la société civile partageront leurs expériences et discuteront des bonnes pratiques concrètes du sport pour prévenir et à contrer l'extrémisme violent.

Le sport, un moteur de changement positif

Ces discussions visent à inclure et à faire reconnaître le sport dans les plans d'action nationaux et régionaux de prévention et de lutte contre l'extrémisme violent.

« Le sport peut être un moteur de changement positif. C'est un outil viable pour l'inclusion et la diversité », a, pour sa part souligné Miguel Ángel Moratinos, le Haut Représentant de l'Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC). « Le pouvoir du sport réside dans sa capacité à briser les murs entre les gens, qu'ils soient joueurs ou spectateurs indépendamment de leur foi, race ou culture », a-t-il rappelé.

L’ONU et ses partenaires comptent lancer une série d'initiatives telles que l'élaboration d'un guide pour les décideurs politiques, d'un manuel de formation et d'une campagne mondiale, qui rassembleront des athlètes et des jeunes de renommée mondiale dans un effort conjoint pour prévenir et contrer l’extrémisme violent.

La campagne, en cours de développement, devrait gagner en visibilité lors des grands événements sportifs à venir, notamment les Jeux Olympiques de Tokyo 2021 et la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. En outre, un mécanisme d'attribution de subventions sera mis en place pour les organisations de la société civile locale travaillant sur la prévention sportive de l'extrémisme violent au niveau local dans certains pays d'Afrique et du Moyen-Orient.

« Le sport joue un rôle important dans la promotion de la confiance, de l'inclusion, du respect de la diversité et de l'engagement interculturel », explique Antonia Marie De Meo, Directrice de l'Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice (UNICRI). « Grâce au travail de l'UNICRI pour prévenir l'extrémisme violent, nous savons que ces valeurs sont essentielles pour renforcer la résilience face à la propagation de la radicalisation et de l'extrémisme violent dans les communautés à risque ».