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Soudan du Sud : l’OIM appelle à la libération immédiate des personnes enlevées dans le sud du pays

L'OIM a condamné l'assassinat de trois de ses travailleurs humanitaires dans le comté de Morobo où la situation sécuritaire s'est détériorée
OIM Soudan du Sud/Liatile Putsoa
L'OIM a condamné l'assassinat de trois de ses travailleurs humanitaires dans le comté de Morobo où la situation sécuritaire s'est détériorée

Soudan du Sud : l’OIM appelle à la libération immédiate des personnes enlevées dans le sud du pays

Aide humanitaire

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a réitéré son appel à la libération inconditionnelle d’une de ses volontaires et d’un enfant de quatre ans enlevés au Soudan du Sud lors d’une fusillade qui a coûté la vie à trois humanitaires de l’agence onusienne.

Dimanche dernier, un groupe de volontaires de l’OIM avaient été pris dans un tir croisé entre deux groupes armés à Isebi, une localité du comté de Morobo, dans la région de l’Equatoria central (sud du pays).  Deux hommes et une femme volontaires de l’agence ont été tués. Deux autres bénévoles de sexe masculin ont été également blessés, mais leur vie n’est pas en danger.

L’enfant enlevé est le fils de la femme qui a été tuée. Les travailleurs humanitaires de l’OIM travaillaient dans un point de contrôle Ebola dans les zones frontalières entre le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo, pour suivre la possible propagation de cette maladie mortelle.

Des efforts déployés pour localiser les otages

L’OIM a indiqué vendredi que toutes les mesures possibles sont prises pour « une libération immédiate » et sans condition de leur collègue. « Des efforts sont actuellement déployés pour tenter de localiser notre collègue disparu et l’enfant », a déclaré Jean-Philippe Chauzy, Chef de mission de l’OIM au Soudan du Sud.

M. Chauzy et une équipe de l’OIM de Juba, la capitale, se sont rendus jeudi en avion à Yei, la plus grande ville de la région où l’incident s’est produit pour rencontrer les volontaires de l’OIM et les collègues des défunts. L’équipe s’est ensuite entretenue avec le vice-gouverneur de l’Etat. « Il était extrêmement important de rencontrer nos bénévoles, d’écouter leurs préoccupations, leurs histoires sur les gens qui sont morts. Mais je veux aussi qu’ils sachent qu’aucun effort n’est épargné pour assurer leur sécurité et retrouver les disparus », a souligné M. Chauzy.

L’OIM a commencé ses opérations sur le territoire du Soudan du Sud en 2005 et y a établi sa Mission après l’indépendance du pays en juillet 2011.  Depuis le début du conflit en décembre 2013, l’agence onusienne est venue en aide à des milliers de communautés hôtes, de rapatriés et de personnes déplacées internes, y compris ceux qui se sont réfugiés sur des sites de protection des civils de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).