Facebook Twitter Imprimer Courriel

Des centaines de milliers de personnes dans la région du lac Tchad ont été déplacées en raison de l'insécurité causée par des groupes d'insurgés armés. Beaucoup d'entre elles, enlevées et victimes d'atrocités de la part de ces insurgés, vivent désormais dans des camps de réfugiés et pour personnes déplacées au Cameroun.
Wala Matari est originaire du Cameroun et fait partie des centaines de milliers de personnes qui ont fui leur foyer dans la région du lac Tchad à la suite d'attaques d'insurgés armés. Ils sont venus au milieu de la nuit, alors que je dormais avec mes enfants ».
Facebook Twitter Imprimer Courriel

Wala Matari a été enlevée et emmenée de l'autre côté de la frontière, au Nigéria, où elle a passé deux ans dans la brousse. « Certaines personnes ont tenté de s'échapper mais ont été capturées de nouveau et sont décédées des suites de leurs blessures. Elles ont eu leurs oreilles, leurs seins ou des membres amputés, et ont été abandonnés morts dans la brousse ».
Facebook Twitter Imprimer Courriel

Wala Matari a été sauvée par des « hommes en uniforme » et vit maintenant à Zamai, au Cameroun, aux côtés d'autres personnes déplacées par les activités des groupes terroristes. « Je vais à l'église pour noyer mon chagrin, pour essayer d’oublier de mauvais souvenirs. Nous dormons mieux après avoir entendu la parole de Dieu. Après l'église, je suis heureuse d'être en vie ».
Facebook Twitter Imprimer Courriel

Mohamed Lawan Goni vit à Minawao, un camp de réfugiés nigérians au Cameroun, à environ huit kilomètres de Zamai. Ancien fonctionnaire des impôts dans le gouvernement local à Banki, au Nigéria, il a fui son pays après l'attaque de sa ville par des terroristes.
Facebook Twitter Imprimer Courriel

« J'ai été enlevé par deux garçons adolescents de ma ville. Je connaissais leurs familles et après, ils ont voulu me trancher la gorge ». Deux combattants plus âgés sont intervenus et ont sauvé Mohamed Lawan Goni. « S'ils se repentent, je leur pardonnerai. Mais seul Allah nous jugera ».
Facebook Twitter Imprimer Courriel

Mohamed Lawan Goni habite à Minawao, au Cameroun, avec ses deux femmes, ses dix enfants et sa mère depuis près de cinq ans. « Premièrement, nous avons besoin de paix pour aller voir l'état de nos maisons, de nos fermes qui ont été brûlées. S'ils nous disent que la situation est revenue à la normale au Nigéria, nous y retournerons. Sinon, nous resterons ici jusqu'à notre mort ».
Facebook Twitter Imprimer Courriel

Fati Yahaya, originaire du Nigéria, vit également dans le camp de Minawao. Elle a passé trois ans avec des combattants terroristes dans le nord du Nigéria. « J'ai été battue plusieurs fois si je ne suivais pas leurs instructions, par exemple, en ne regardant pas les hommes dans les yeux. Certaines personnes ont été battues à mort, d'autres sont mortes de faim. J'ai vécu dans la peur d'être tuée moi aussi ».
Facebook Twitter Imprimer Courriel

« Aujourd'hui, mes enfants et moi sommes en sécurité dans ce camp, mais je fais parfois le cauchemar que ces hommes viennent me chercher et cela me fait peur. Et parfois, mes enfants me demandent : « Où sont ces hommes qui nous ont battus et torturés ? ».
Les Nations Unies se sont engagées à soutenir les personnes qui ont été attaquées, enlevées, blessées ou traumatisées par des actes de terrorisme, où qu'elles se trouvent dans le monde.