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Iran : La chef des droits de l'homme de l'ONU choquée par les violences meurtrières

Iran : La chef des droits de l'homme de l'ONU choquée par les violences meurtrières

Des patrouilles de police iraniennes à Téhéran.
La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, s'est déclaré mercredi choquée par les récentes violences qui ont fait des morts et des blessés en République islamique d'Iran et a appelé le gouvernement à freiner les excès des forces de sécurité.

« Je suis choquée par la vague de morts, de blessés et d'arrestations », a dit Mme Pillay. Alors que les circonstances exactes de la mort d'au moins sept personnes pendant et après la commémoration religieuse de l'Achoura dimanche dernier ne sont pas encore claires, « l'information disponible suggère une fois encore le comportement excessivement violent des forces de sécurité et des milices paramilitaires bassidjis », a-t-elle ajouté.

« Le gouvernement doit s'assurer qu'il n'y ait pas d'escalade de la violence », a dit encore Mme Pillay.

La Haut commissaire a aussi exprimé sa préoccupation concernant les informations récurrentes concernant des arrestations de militants politiques, de journalistes, de défenseurs des droits de l'homme et d'autres acteurs de la société civile.

« Les gens ont le droit d'exprimer leurs sentiments et de participer à des manifestations pacifiques, sans être battus, frappés et jetés en prison », a dit Mme Pillay. « Ceux qui ont été arrêtés, pour quelque raison que ce soit, doivent bénéficier d'un processus en bonne et due forme qui respecte pleinement les standards internationaux des droits de l'homme, dont la Convention internationale sur les droits civils et politiques ».

L'Iran est partie à cette convention, qui affirme que « personne ne sera soumis à une arrestation ou à une détention arbitraire » (article 9) et que quiconque aura le droit à la liberté d'expression (article 19) et le droit de se réunir pacifiquement (article 21).