Des chefs d’agences humanitaires alertent sur la menace de famine au Soudan
Une vingtaine de responsables humanitaires, dont des chefs d’agences onusiennes, ont lancé vendredi un cri d'alarme sur la menace d’une famine imminente au Soudan.
Une vingtaine de responsables humanitaires, dont des chefs d’agences onusiennes, ont lancé vendredi un cri d'alarme sur la menace d’une famine imminente au Soudan.
La Coordinatrice humanitaire des Nations Unies au Soudan s’est dite alarmée, jeudi, par les informations « très inquiétantes selon lesquelles des installations médicales, des camps de déplacés et des infrastructures civiles essentielles ont été pris pour cible par les parties au conflit » dans ce pays d’Afrique du Nord-Est.
La situation humanitaire d’environ 800.000 civils vivant à Al Fasher et dans les zones environnantes s’est détériorée à la suite des affrontements armés entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) depuis le 10 mai 2024, ont mis en garde vendredi les agences humanitaires des Nations Unies.
Alors que les combats au Soudan impactent terriblement des millions de civils et que la famine menace de nombreuses localités, le chef des droits de l’homme de l’ONU s’est dit, vendredi, horrifié par l’escalade de la violence à El Fasher, au Darfour, où les hostilités entre les forces armées soudanaises et les paramilitaires des forces de soutien rapide ont des effets dévastateurs sur les civils.
Il reste peu de temps pour éviter une catastrophe dans les régions soudanaises déchirées par la guerre, ont averti mercredi deux hauts responsables onusiens, relevant que cette crise dans ce pays d’Afrique du Nord-Est n’a pas reçu l’attention qu’elle mérite.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les belligérants à El Fasher, dans la région du Darfour au Soudan, à cesser immédiatement les combats qui mettent en danger des centaines de milliers de civils.
Les récents combats entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à El Fasher, dans l’État du Darfour Nord, ont fait au moins « 27 morts, 130 blessés et provoqué le déplacement de centaines » de personnes, a indiqué le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), s’alarmant de l’intensification des combats.
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a prévenu vendredi que le temps presse pour prévenir la famine au Darfour, alors que l'intensification des affrontements à El Fasher, la capitale du Nord Darfour, au Soudan, entrave les efforts visant à fournir une aide alimentaire vitale à la région.
Les partenaires humanitaires du Soudan du Sud ont exhorté lundi le gouvernement sud-soudanais à supprimer d’urgence les différentes taxes et prélèvements récemment imposées aux pays donateurs, aux agences des Nations Unies et aux ONG.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, appelle à la retenue les acteurs armés à El Fasher, dans le Nord-Darfour, au Soudan, où « des informations de plus en plus alarmantes font état d’une escalade dramatique des tensions », a dit vendredi son porte-parole dans une note à la presse.