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Au Kirghizistan, la FAO et ses organisations partenaires s'efforcent de restaurer les écosystèmes essentiels à la lutte contre le changement climatique.

Le tourisme de montagne peut être bénéfique pour les écosystèmes et les communautés

©FAO
Au Kirghizistan, la FAO et ses organisations partenaires s'efforcent de restaurer les écosystèmes essentiels à la lutte contre le changement climatique.

Le tourisme de montagne peut être bénéfique pour les écosystèmes et les communautés

Développement durable (ODD)

Le tourisme de montagne a le potentiel d’augmenter les revenus des communautés locales et de contribuer à la préservation de leurs ressources naturelles et de leur culture, s’il est géré de manière durable, selon un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et du Partenariat de la montagne.

« Mesurer le volume de visiteurs dans les montagnes est la première étape essentielle que nous devons franchir », ont noté QU Dongyu, Directeur général de la FAO, et Zurab Pololikashvili, Secrétaire général de l’OMT, dans l’avant-propos du rapport, qui souligne que les  données et indicateurs disponibles sont très limités .

Les deux chefs d’agence ont précisé qu’« avec les bonnes données, nous pouvons mieux contrôler la dispersion des flux de visiteurs, soutenir une planification adéquate, construire des produits durables conformes aux besoins des consommateurs et créer des politiques appropriées qui favoriseront le développement durable et veilleront à ce que les activités touristiques profitent aux communautés locales ».

Le tourisme, bouée de sauvetage pour les communautés de régions montagneuses

L’étude indique que, selon dernières données disponibles (2019), le tourisme international de montagne devrait représenter entre 9% et 16% des arrivées de touristes internationaux dans le monde, soit entre 195 et 375 millions de touristes.

La rareté des données relatives au tourisme domestique n’a toutefois pas permis d’estimer la contribution de ce segment important.

Les montagnes abritent environ 1,1 milliard de personnes dont certaines comptent parmi les plus pauvres et les plus isolées du monde

Les montagnes abritent environ 1,1 milliard de personnes, dont certaines comptent parmi les plus pauvres et les plus isolées du monde.

Parallèlement, les montagnes attirent depuis longtemps les amateurs de randonnée, d’escalade et de sports d’hiver.

Elles attirent également les visiteurs pour leurs paysages spectaculaires, leur riche biodiversité et leurs cultures locales dynamiques.

Pourtant, en 2019, dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles, les 10 pays les plus montagneux (en termes d’altitude moyenne au-dessus du niveau de la mer) n’ont reçu que 8 % des arrivées de touristes internationaux dans le monde, signale le rapport, intitulé Comprendre et quantifier le tourisme de montagne.

Le tourisme s’est avéré être une bouée de sauvetage pour de nombreuses communautés dans les régions montagneuses.

Le parc national de Los Glaciares dans la province de Santa Cruz en Argentine.
OMM/Clare Melanie Kapp
Le parc national de Los Glaciares dans la province de Santa Cruz en Argentine.

Exploiter la contribution du tourisme à un avenir plus durable

Le secteur peut jouer un rôle de premier plan dans la protection des moyens d’existence adaptés à ces écosystèmes fragiles, qui sont confrontés à des menaces permanentes liées au changement climatique et à la surexploitation.

Alors que le secteur se remet de l’impact sans précédent de la pandémie de Covid-19, il est possible de repenser le tourisme de montagne et son impact sur les ressources naturelles et les moyens de subsistance, mais aussi de mieux le gérer et d’exploiter sa contribution à un avenir plus résilient, plus inclusif et plus durable.

Une planification et une gestion efficaces du tourisme de montagne nécessitent une meilleure compréhension de sa taille et de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux.

Une femme marche dans la réserve forestière d'Uluguru à Morogoro, en Tanzanie.
© FAO/Luis Tato
Une femme marche dans la réserve forestière d'Uluguru à Morogoro, en Tanzanie.

L’importance socio-économique du tourisme en montagne

Le rapport fournit d’ailleurs des exemples d’approches innovantes pour mesurer le tourisme de montagne et planifier et gérer ses impacts.

Il recommande un effort collectif, impliquant les acteurs publics et privés de l’ensemble de la chaîne de valeur, pour améliorer la collecte, afin d’obtenir une évaluation plus complète du tourisme de montagne.

Il appelle également à un travail concerté pour aider à sensibiliser à l’importance socio-économique du tourisme en montagne et à des politiques ciblées pour créer des emplois, soutenir les petites et moyennes entreprises et attirer des investissements verts dans les infrastructures et la numérisation des services touristiques.

À ce jour, les données disponibles sont très limitées. En effet, tous les pays n’ont pas été inclus dans l’étude. Au total, 46 pays ont été étudiés, notamment les pays considérés comme pertinents pour l’estimation des volumes mondiaux et régionaux de touristes de montagne, y compris en fonction de leurs plus hauts sommets et de leurs chaînes de montagnes les plus importantes.