L'actualité mondiale Un regard humain

Guinée équatoriale : le nombre total de cas de Marburg s’élève à 16 dont 11 morts

Pour l’OMS, il s’agit d’un moment critique dans la réponse à la flambée de Marburg en Guinée équatoriale.
OMS
Pour l’OMS, il s’agit d’un moment critique dans la réponse à la flambée de Marburg en Guinée équatoriale.

Guinée équatoriale : le nombre total de cas de Marburg s’élève à 16 dont 11 morts

Santé

Le nombre de cas de Marburg confirmés en laboratoire s’élève désormais à 16 en Guinée équatoriale, dont un nouveau cas détecté ce mardi, a annoncé l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU.

Samedi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait comptabilisé six nouveaux cas du virus de Marburg. « Il y a maintenant un total de 16 cas de Marburg confirmés en laboratoire. Parmi ces cas, 11 personnes sont décédées.», a déclaré lors d’une conférence de presse hybride depuis Genève, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Ce nouveau cas a été signalé aujourd’hui chez un agent de santé de Bata qui était surveillé en raison d’une exposition à un cas précédent. « Le cas a été détecté le jour de l’apparition de la maladie et a reçu une thérapie antivirale selon le protocole gouvernemental, qui est soutenu par l’OMS », a ajouté le Dr Tedros.

Le district de Bata dans la province de Littoral reste le plus touché

L’OMS appelle tous les partenaires à rester vigilants car il pourrait y avoir des chaînes de transmission de la maladie de Marburg non détectées dans le pays. Au total, 23 cas probables de Marburg ont également été signalés depuis que l’épidémie a été déclarée le 13 février.

La zone la plus touchée étant celle de Bata, dans la province de Littoral. Ce district signale 9 cas de Marburg.

Au rang des bonnes nouvelles, les deux professionnels de la santé qui avaient contracté le virus la semaine dernière, ont quitté un centre de traitement soutenu par l’OMS. L’OMS continue de soutenir le ministère de la Santé de la Guinée équatoriale par le renforcement de différentes interventions.

Avec ses partenaires, l’OMS aide le ministère de la Santé à renforcer la surveillance dans les zones touchées et à accroître les capacités des laboratoires. « Nous travaillons également ensemble pour améliorer la prise en charge des cas de Marburg, la prévention et le contrôle des infections, la protection des travailleurs de la santé et des soignants, la réalisation d’enterrements sûrs et dignes, ainsi que l’engagement de la communauté autour du risque et de la sécurité », a précisé le Dr Tedros.

Collaboration avec les pays voisins pour se préparer à toute importation

Par ailleurs, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU collabore avec les pays voisins pour se préparer à toute importation. Pour l’OMS, il s’agit « d’un moment critique dans la réponse à la flambée de Marburg en Guinée équatoriale, et il faudra un effort de tout le gouvernement et de toute la société pour stopper cette flambée ».

La maladie de Marburg est transmise aux humains par des chauve-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct avec des fluides corporels de personnes infectées, des surfaces et des objets contaminés.

La maladie est très virulente et provoque une fièvre hémorragique dont le taux de mortalité peut atteindre 88%. Le virus appartient à la même famille que celui responsable de la maladie à virus Ebola.

Il n’existe pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter le virus. Toutefois, les soins de soutien – réhydratation par voie orale ou intraveineuse – et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les chances de survie.