L'OMS met en garde contre la désinformation sur l'accord mondial sur la pandémie
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est prononcé jeudi avec force contre la « désinformation sur les réseaux sociaux et dans les médias grand public » qui a faussement allégué qu'un nouvel accord mondial sur la pandémie en cours de négociation permettrait à l'OMS de passer outre la souveraineté nationale concernant une futur épidémie.
Informant les correspondants à Genève lors de sa conférence de presse hebdomadaire régulière, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que « l'affirmation selon laquelle l'accord cédera le pouvoir à l'OMS est tout simplement fausse. Ce sont de fausses informations ».
Les pays décideront
Il a précisé que les pays eux-mêmes décideront du libellé et de la portée de tout accord mondial sur la manière de lutter contre la prochaine pandémie, « et les pays seuls ».
« Aucun pays ne cédera sa souveraineté à l'OMS », a souligné le Directeur général.
Des reportages ont mis en évidence plusieurs cas de sources d'information et de commentateurs en ligne ces dernières semaines, affirmant à tort que l'administration Biden aux États-Unis négociait un accord pour permettre à l'OMS de « contrôler » les lois d'urgence en cas d'une autre pandémie, comme la COVID-19.
Négociations internationales en cours
Plus tôt ce mois-ci, les États membres de l'OMS ont entamé des négociations sur un projet d'accord mondial sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies, à partir d'un « avant-projet » convenu, conçu pour protéger les pays et les communautés des futures urgences pandémiques.
L'Organe intergouvernemental de négociation (INB), qui rédige et négocie l'accord souhaité par l'OMS, doit se réunir à nouveau au début du mois prochain, en vue d'élaborer un premier projet.
La coprésidente de l'INB, Precious Matsoso, d'Afrique du Sud, a déclaré lors de la réunion de mars que la réunion était « une étape cruciale pour garantir que nous ne répétons pas les erreurs de la réponse à la COVID-19, notamment en partageant des vaccins vitaux, la fourniture d'informations et le développement des capacités locales ».
Dr. Tedros a déclaré jeudi que si un responsable politique, un chef d'entreprise, « ou n'importe qui d'autre ne sait pas trop ce qu'est et n'est pas l'accord sur la pandémie, nous serions plus qu'heureux d'en discuter et de l'expliquer ».