L'actualité mondiale Un regard humain
Une ferme au Pakistan. La guerre en Ukraine a entraîné une flambée des prix des céréales et des engrais, augmentant le risque d'insécurité alimentaire dans les pays en développement.

L'ONU et l'Ukraine : une guerre d'un an aux profondes retombées mondiales

© ADB/Rahim Mirza
Une ferme au Pakistan. La guerre en Ukraine a entraîné une flambée des prix des céréales et des engrais, augmentant le risque d'insécurité alimentaire dans les pays en développement.

L'ONU et l'Ukraine : une guerre d'un an aux profondes retombées mondiales

Paix et sécurité

En plus de causer des souffrances indicibles au peuple ukrainien, les conséquences de l'invasion du pays par la Russie se sont propagées bien au-delà des deux nations, alimentant des augmentations alarmantes des coûts et créant des pénuries alimentaires dans le monde entier.

L'ONU a dirigé les efforts pour gérer l'énorme crise humanitaire résultant de la guerre et trouver un chemin vers la paix.

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et mutilées sur le sol ukrainien, de nombreuses villes ukrainiennes ont été réduites à l’état de ruines et leurs habitants contraints de fuir. Des enquêtes de l'ONU ont trouvé des preuves de crimes de guerre.

Tout au long de l'année, le personnel de l'ONU a continué à fournir une aide humanitaire, même s’il a dû aller dans des abris anti-bombes au son des avertissements de raids aériens et a dû faire face à des coupures d'électricité et de chauffage, tout comme la population ukrainienne.

Le conflit a également eu un impact démesuré sur le reste du monde. L'Ukraine a longtemps été surnommée le « grenier du monde », en raison de sa prodigieuse capacité à produire des céréales. Alors que les combats faisaient rage, les exportations ont été réduites, provoquant une flambée des prix mondiaux et augmentant le risque d'insécurité alimentaire et de famine, avant qu'une initiative dirigée par l'ONU, soutenue par la Turquie, n'aide à rétablir l'approvisionnement en céréales.

Le Secrétaire général António Guterres s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies sur la situation en Ukraine.
Photo ONU/Evan Schneider
Le Secrétaire général António Guterres s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies sur la situation en Ukraine.

'Donner une chance à la paix'

Dès les premières heures de la guerre, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a mis en garde contre les conséquences désastreuses pour le monde entier.

À la demande de l'Ukraine, le 23 février 2022, à 21h30 précises, heure de New York, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité a commencé au siège de l'ONU. Le Secrétaire général a pris la parole le premier, déclarant que « des rumeurs et des signes » indiquaient qu'une attaque contre l'Ukraine était inévitable. De la table emblématique en forme de fer à cheval du Conseil, il s'est adressé directement au Président de la Russie, l'exhortant à empêcher ses troupes d'attaquer l'Ukraine et à « donner une chance à la paix ».

Mais 20 minutes plus tard, alors que la réunion était toujours en cours, le matin du 24 février était déjà arrivé sur le continent européen, et Vladimir Poutine annonçait le début d'une « opération militaire spéciale ». L'invasion avait commencé.

Sortant de cette réunion nocturne du Conseil de sécurité pour s'adresser aux journalistes, le Secrétaire général s'est de nouveau adressé au président Poutine : « Au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie. Au nom de l'humanité, ne déclenchez pas ce qui pourrait être la guerre la plus dévastatrice depuis le début du siècle ».

Les agences humanitaires des Nations Unies travaillant en Ukraine sont rapidement passées à la vitesse supérieure et ont signalé presque immédiatement que les personnes âgées et les femmes avec de jeunes enfants fuyaient. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, plus de 50.000 personnes ont quitté l'Ukraine moins de 48 heures après l'invasion, et ce n'était que le début de ce qui allait devenir la crise de réfugiés à la croissance la plus rapide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Une école à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, est détruite après un bombardement intensif.
© UNICEF/Kristina Pashkina
Une école à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, est détruite après un bombardement intensif.

Retirez les troupes immédiatement

Le 2 mars, lors d'une session extraordinaire d'urgence, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution exigeant que « la Fédération de Russie retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces armées du territoire de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues ».

La mesure a été soutenue par 141 membres de l'ONU avec 35 abstentions et cinq délégations - la Russie, le Bélarus, la Corée du Nord, la Syrie et l'Érythrée - ayant voté contre.

Le 24 mars, lors de la reprise de la session extraordinaire d'urgence, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution « Conséquences humanitaires de l'agression contre l'Ukraine », qui contenait une demande pour que la Russie cesse immédiatement les hostilités en Ukraine et mette fin aux attaques contre la population civile et les infrastructures civiles. L'Assemblée générale a appelé à la fin du blocus des villes ukrainiennes, en particulier Marioupol.

Cette résolution a été soutenue par 140 États. Cinq délégations – Russie, Bélarus, Corée du Nord, Syrie et Érythrée – s'y sont opposées et 38 se sont abstenues.

Cependant, bien que les résolutions de l'Assemblée générale aient un poids politique et une autorité morale considérables, ces appels sont restés lettre morte et plus tard au cours du même mois, l'ONU a reçu des informations faisant état de meurtres de civils à Boutcha et dans d'autres zones de la banlieue de Kyïv, du bombardement de Kharkiv, et de la destruction de Marioupol.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, rencontre Vladimir Poutine, le Président russe à Moscou.
ONU Russie/Yuri Kochin
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, rencontre Vladimir Poutine, le Président russe à Moscou.

Action diplomatique du chef de l'ONU

Tout en condamnant l'invasion russe comme une violation manifeste de la Charte des Nations Unies, M. Guterres a agi comme intermédiaire, se rendant en Russie et en Ukraine fin avril, rencontrant le Président Poutine à Moscou et le Président Zelensky à Kÿiv.

À la suite des accords conclus lors des visites d'António Guterres à Moscou et à Kyïv, l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont réussi à mener deux opérations d'évacuation de civils du site de l'aciérie d'Azovstal, et d'autres endroits de la ville de Marioupol.

La participation directe du Secrétaire général aux pourparlers a également ouvert la voie à l'Initiative céréalière de la mer Noire, l'un des rares domaines dans lesquels la Russie et l'Ukraine ont pu parvenir à un accord.

Le Secrétaire général António Guterres (à gauche) rencontre Volodymyr Zelenskyy, Président de l'Ukraine, à Lviv, en Ukraine.
UN Photo/Mark Garten
Le Secrétaire général António Guterres (à gauche) rencontre Volodymyr Zelenskyy, Président de l'Ukraine, à Lviv, en Ukraine.

L'initiative est née en réponse à la forte augmentation des prix des denrées alimentaires et des engrais dans le monde : la Russie et l'Ukraine sont les principaux fournisseurs de ces produits sur les marchés mondiaux, et leur capacité d'exportation a été considérablement réduite une fois les hostilités commencées.

Avec la médiation de l'ONU et de la Türkiye, et l'implication personnelle de M. Guterres, une procédure permettant le passage en toute sécurité des navires transportant des céréales et d'autres produits alimentaires à travers la mer Noire a été convenue.

L'accord a permis à l'Ukraine de reprendre ses exportations de céréales, d'autres produits alimentaires et d'engrais. Les produits sont acheminés via un corridor maritime humanitaire sûr depuis trois ports ukrainiens clés : Chornomorsk, Odessa et Yuzhne.

Depuis la conclusion de l'accord en juillet, quelque 21,9 millions de tonnes de céréales et de denrées alimentaires ont été exportées, et l'initiative a été reconnue pour avoir contribué à calmer les prix alimentaires mondiaux, qui ont atteint des sommets vertigineux en mars 2022. Suite à la mise en œuvre de l'Initiative, les prix ont commencé à baisser et, en mars 2023, ils avaient chuté de quelque 18% par rapport à leur sommet de l'année précédente.

Le Directeur général de l'AIEA Rafael Mariano Grossi (deuxième à gauche) et l'équipe de la mission d'experts de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine (photo d'archives).
© IAEA
Le Directeur général de l'AIEA Rafael Mariano Grossi (deuxième à gauche) et l'équipe de la mission d'experts de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine (photo d'archives).

La sûreté nucléaire menacée

Peu de temps après l'invasion, les troupes russes se sont emparées de l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl et ont pris le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

Trois autres centrales nucléaires – Rivne, Khmelnitsky et les centrales nucléaires du sud de l’Ukraine – fonctionnent également. En mars, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est alarmée de la sécurité d'exploitation de ces installations et a annoncé son intention d'envoyer des inspecteurs dans toutes les centrales.

Le Directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, a personnellement dirigé une mission à Tchernobyl, puis, alors que les bombardements se poursuivaient dans la région, lui et son équipe se sont rendus à Zaporijjia, affectant plusieurs inspecteurs internationaux pour rester et surveiller la situation.

M. Grossi a averti les membres du Conseil de sécurité que tout dommage à Zaporijjia - qui est la plus grande centrale nucléaire d'Europe - ou à toute autre installation nucléaire en Ukraine, pourrait conduire à une catastrophe, non seulement autour de la centrale elle-même, mais dans l'ensemble de la région. Les avertissements ont rappelé des souvenirs de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, lorsque les retombées radioactives du réacteur de la centrale détruite se sont propagées jusqu'à 500 kilomètres du site.

Aujourd'hui, la centrale de Zaporijjia est exploitée par du personnel ukrainien, travaillant sous contrôle russe. Les inspecteurs de l'AIEA en poste à l'usine rendent régulièrement compte de la situation, et le chef de l'AIEA continue de mener les négociations sur la création d'une zone de sécurité autour de l'usine.

Des équipes d'experts de la sûreté et de la sécurité nucléaires de l'AIEA sont également stationnées dans les autres centrales nucléaires ukrainiennes et sur le site de Tchernobyl. « Avec la présence de nos experts dans les installations nucléaires ukrainiennes et sur le site de Tchernobyl, nous intensifions et approfondissons nos activités techniques pour aider à prévenir un accident nucléaire pendant la terrible et tragique guerre en Ukraine », a déclaré le Directeur général Grossi en janvier 2023, après que le drapeau de l'AIEA a été hissé à l'usine de Rivne, comme symbole de la présence de l'Agence.

Des bons alimentaires sont distribués à des personnes touchées par la guerre à Tchernihiv, en Ukraine.
© WFP/ADRA
Des bons alimentaires sont distribués à des personnes touchées par la guerre à Tchernihiv, en Ukraine.

Une catastrophe humanitaire

Depuis le tout début de la guerre, le personnel de plusieurs agences des Nations Unies a travaillé activement pour atténuer la catastrophe humanitaire qui en a résulté, en collaboration avec des centaines de partenaires humanitaires, dont la plupart sont en première ligne.

Les efforts de secours ont atteint près de 16 millions de personnes - près d'un tiers de la population - avec une aide humanitaire vitale. Cela comprenait des transferts en espèces à près de 6 millions de personnes et des fournitures vitales telles que de la nourriture, de l'eau, des médicaments, des kits d'hygiène et des fournitures d'hiver, livrés par des milliers de convois aux communautés déchirées par la guerre et à celles qui avaient fui vers des zones plus sûres.

Pendant l'hiver, de nombreuses villes ukrainiennes ont été coupées de l'électricité par les attaques russes contre des infrastructures critiques. L'ONU a travaillé 24 heures sur 24, livrant des générateurs aux installations critiques à travers le pays, principalement aux hôpitaux et aux abris, pour s'assurer que les services essentiels puissent continuer et que les gens soient protégés contre le froid de l'hiver. L'ONU a également fourni du matériel et effectué des réparations pour que les personnes dont les maisons avaient été endommagées puissent vivre dans la dignité.

Un an après le début de la guerre, certaines communautés doivent faire face à la destruction totale de leur mode de vie et des villes où elles vivaient, selon Johannes Fromholt de l'Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM), qui s'est récemment entretenu avec ONU Info depuis Kurakhove, une ville située près de la ligne de front, dans l'oblast de Donetsk.

« Nous assistons à de violents combats, qui se sont intensifiés même la semaine dernière. Certaines villes de cette zone sont endommagées à 80 ou 90%, d'autres encore plus. On pourrait dire qu'elles n'existent même plus ».

Des millions d'Ukrainiens ont été contraints de quitter leur foyer. Beaucoup d'entre eux sont devenus des migrants internes et des millions sont dispersés dans toute l'Europe. Des employés de l'agence des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et d'autres agences des Nations Unies travaillent aux points de contrôle et dans les pays d'accueil, aidant à l'enregistrement, à l'installation et à la protection des réfugiés.

Fin 2022, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a lancé un appel pour un soutien urgent aux familles contraintes de fuir.
© UNHCR capture d'écran
Fin 2022, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a lancé un appel pour un soutien urgent aux familles contraintes de fuir.

Appels pour des milliards d'aide

Aucun des efforts humanitaires n'aurait été possible sans le soutien sans précédent des donateurs. En 2022, la communauté internationale a levé 3,8 milliards de dollars pour l'Ukraine, dont la majeure partie a été acheminée directement par les centaines d'organisations qui faisaient partie de l’appel humanitaire éclair. L'Organisation elle-même a alloué 20 millions de dollars de son Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) le jour où la Russie a envahi l'Ukraine et, moins d'un mois plus tard, 40 millions de dollars supplémentaires ont été envoyés à l'Ukraine.

Pour 2023, l'ONU demande 5,6 milliards de dollars pour l'Ukraine : 3,6 milliards de dollars pour fournir une aide humanitaire à plus de 11 millions de personnes - sur près de 18 millions dans le besoin - et 1,7 milliard de dollars pour aider les réfugiés ukrainiens dans 10 pays d'accueil : Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Pologne, Roumanie et Slovaquie.

Aujourd'hui, les efforts des agences du système des Nations Unies se concentrent sur la fourniture d'abris aux personnes déplacées, l'acheminement de l'aide dans les zones nouvellement accessibles, la facilitation du déminage et la fourniture d'une assistance humanitaire et psychologique à tous ceux qui en ont besoin.

Les autorités ukrainiennes, y compris avec le soutien de l'ONU, créent des points dans tout le pays où les gens peuvent se réchauffer, recharger leur téléphone, boire des boissons chaudes et recevoir les premiers soins. En Ukraine, ces centres sont appelés « points d'invincibilité », où les gens non seulement se réchauffent, mais aussi s'entraident, se soutiennent et se réconfortent.

S'adressant à ONU Info à l'occasion du premier anniversaire de la guerre, Denise Brown, haute responsable de l'ONU en Ukraine, a déclaré que, malgré le risque d’être blessé ou de mourir, le personnel de l'ONU continue d'apporter de l'aide aux régions les plus durement touchées du pays.

Lorsque les soldats russes se sont retirés de Boutcha, en Ukraine, plus de 450 cadavres ont été découverts dans et autour de la ville.
© UNICEF/Diego Ibarra Sánchez
Lorsque les soldats russes se sont retirés de Boutcha, en Ukraine, plus de 450 cadavres ont été découverts dans et autour de la ville.

Enquêter sur les crimes de guerre et les violations des droits de l'homme

Au cours des premiers jours de l'invasion, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, basé à Genève, a créé une commission d'enquête internationale indépendante chargée d'enquêter sur les allégations d'abus et de violations des droits de l'homme en Ukraine.

Ses membres, après avoir mené des enquêtes dans les régions de Kyïv, Tchernihiv, Kharkiv et Soumy, sont arrivés à la conclusion que des crimes de guerre avaient été commis dans ces régions d'Ukraine en février et mars 2022, alors qu'elles étaient sous le contrôle des forces russes : des pâtés de maisons ont été rasés et des civils exécutés, torturés et violés. L'âge des victimes de viol variait de 4 à 82 ans.

Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a ouvert sa propre enquête sur les crimes commis en Ukraine en mars, envoyant une équipe d'analystes, d'experts légistes, d'anthropologues et d'avocats visiter les sites d'atrocités de masse.

Dans le même temps, dans le cadre de la plainte de l'Ukraine contre la Russie en vertu de la Convention sur le génocide, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu une décision obligeant la Russie à « suspendre immédiatement les opérations militaires qu'elle a lancées le 24 février 2022 sur le territoire de l'Ukraine ».

« Les solutions militaires ne mettront pas fin à cette guerre »

Après une année complète de guerre, et sans fin du conflit en vue, l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité se sont réunis fin février 2023, faisant écho aux appels à la paix lancés il y a un an.

Dans la salle de l'Assemblée générale, une session extraordinaire d'urgence a repris pour examiner un nouveau projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat, exigeant que la Russie quitte l'Ukraine et soulignant la nécessité de rendre des comptes pour les crimes graves et de rendre justice à toutes les victimes.

« Que cet anniversaire et l'angoisse de millions de personnes sous nos yeux au cours de l'année écoulée nous rappellent à tous ici dans cette salle que les solutions militaires ne mettront pas fin à cette guerre », a déclaré le Président de l'Assemblée générale, Csaba Kőrösi. « Trop de vies, de moyens de subsistance, de familles et de communautés ont été perdus. La Russie peut mettre fin à son agression et à la guerre qu'elle a déclenchée. La Russie doit mettre fin à cet enfer de sang versé.

141 États membres ont voté pour et sept contre – le Bélarus, la République populaire démocratique de Corée, l'Érythrée, le Mali, le Nicaragua, la Russie et la Syrie. Parmi les 32 abstentions figuraient la Chine, l'Inde et le Pakistan.

Le jour de l'anniversaire, le 24 février 2023, une réunion au niveau ministériel s'est tenue au Conseil de sécurité, qui a tenu 40 débats sur le conflit depuis son début.

S'adressant au Conseil, António Guterres a appelé à une action urgente, rappelant aux ministres que « la vie est un enfer pour le peuple ukrainien ».

« Les armes parlent maintenant, mais en fin de compte, nous savons tous que la voie de la diplomatie et de la responsabilité est la voie vers une paix juste et durable, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international », a déclaré le Secrétaire général.