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Covid-19 : l’OMS maintient le niveau d’alerte maximal pour la pandémie

Une adolescente reçoit sa deuxième dose du vaccin Covid-19 à Bhasan Char au Bangladesh.
© UNICEF/Iffath Yeasmine
Une adolescente reçoit sa deuxième dose du vaccin Covid-19 à Bhasan Char au Bangladesh.

Covid-19 : l’OMS maintient le niveau d’alerte maximal pour la pandémie

Santé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé, lundi, de maintenir son niveau d’alerte maximal pour la pandémie de Covid-19, trois ans jour pour jour après avoir déclaré la maladie en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale. 

Cette décision intervient deux jours après la quatorzième réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (2005) concernant la pandémie de maladie à coronavirus, qui s’est tenue dans l’après-midi du vendredi 27 janvier 2023.

Le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a ainsi suivi les recommandations du Comité d’urgence sur la Covid-19, des experts qui se réunissaient pour la 14e fois vendredi, précise un communiqué. 

Dr Tedros avait déjà fait savoir qu’il jugeait prématurée la levée du niveau d’alerte le plus élevé.

« Le Directeur général prend acte de l’avis du Comité selon lequel la pandémie de Covid-19 se trouve probablement à un point de transition et apprécie le conseil du Comité de naviguer prudemment dans cette transition et d’en atténuer les conséquences négatives potentielles », a dit dans un communiqué l’OMS. 

Risque permanent posé par la Covid-19

« Bien que le monde soit en meilleure position qu’il ne l’était au moment du pic de transmission de l’Omicron il y a un an, plus de 170.000 décès liés ont été signalés dans le monde au cours des huit dernières semaines », avait alerté vendredi le Dr Tedros, relevant que « la surveillance et le séquençage génétique ont diminué dans le monde, ce qui rend plus difficile le suivi des variants connus et la détection de nouveaux variants ».  

De leur part, les membres du Comité ont exprimé leur « inquiétude quant au risque permanent posé par la maladie, avec un nombre de décès encore élevé par rapport à d’autres maladies infectieuses respiratoires. Les experts pointent du doigt aussi « l’adoption insuffisante du vaccin dans les pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi que dans les groupes à haut risque au niveau mondial, et l’incertitude associée aux variants émergents ».  

Plus largement, le Comité a toutefois reconnu que « la lassitude face à la pandémie et la diminution de la perception du risque par le public ont conduit à une réduction drastique du recours aux mesures de santé publique et aux mesures sociales, telles que les masques et la distanciation sociale ».  

Atteindre une couverture vaccinale de 100% des groupes hautement prioritaires 

Par ailleurs, le Directeur général de l’OMS a mis à jour ses recommandations à l’intention de tous les États membres.

Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, la planète doit maintenir la dynamique de la vaccination « pour atteindre une couverture de 100% des groupes hautement prioritaires », en s’inspirant des recommandations du principal groupe consultatif de l’OMS pour les vaccins et la vaccination (SAGE) sur l’utilisation des doses de rappel.  

« Les Etats parties doivent prévoir l’intégration de la vaccination contre la Covid-19 dans les programmes de vaccination tout au long de la vie », a insisté l’OMS, exhortant les Etats à améliorer la communication des données de surveillance du SRAS-CoV-2 à l’OMS.

Pour l’agence onusienne, de meilleures données sont également nécessaires pour détecter, évaluer et surveiller les variantes émergentes ; identifier les changements significatifs dans l’épidémiologie du coronavirus ; et comprendre la charge de la maladie dans toutes les régions. 

Plus globalement, il s’agit de maintenir une forte capacité de réponse nationale et se préparer aux événements futurs pour éviter l’apparition d’un « cycle panique-abandon ». « Il faut continuer à ajuster toutes les mesures restantes liées aux voyages internationaux, en fonction de l’évaluation des risques, et ne pas exiger de preuve de vaccination contre la Covid-19 comme condition préalable aux voyages internationaux », a préconisé l’OMS.