Dans un contexte de violence accrue en Palestine et en Israël, l’UNICEF appelle à protéger les enfants
Paix et sécurité
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) s’est déclaré alarmé par la récente escalade de la violence qui a fait de nombreux morts et blessés parmi les enfants dans l'État de Palestine et en Israël.
« Tous les enfants ont droit à une protection spéciale en vertu du droit international des droits de l'homme, et tous leurs droits, y compris le droit à la vie et à la protection, doivent être respectés à tout moment », a rappelé l’agence onusienne dans un communiqué de presse publié dimanche.
L’UNICEF a souligné que les enfants continuent de payer le prix le plus élevé de la violence. Depuis le début de 2023, 7 enfants palestiniens et un enfant israélien ont été tués. Beaucoup d'autres ont été blessés ou ont été touchés par la spirale de la violence.
Comme la situation reste très instable, l'UNICEF craint qu'un nombre croissant d'enfants en souffrent. « L'UNICEF appelle toutes les parties à désamorcer la situation, à faire preuve de la plus grande retenue et à s'abstenir de recourir à la violence, en particulier contre les enfants, conformément au droit international », déclare le communiqué. « La violence n'est jamais une solution et toutes les formes de violence contre les enfants sont inacceptables. Cela doit cesser ».
Attaque contre une synagogue
Vendredi, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a fermement condamné une attaque terroriste perpétrée par un Palestinien devant une synagogue dans un quartier de Jérusalem, qui a tué au moins sept Israéliens et fait trois blessés.
Dans une déclaration publiée par son porte-parole, le chef de l’ONU a jugé « particulièrement odieux que l'attaque se soit produite dans un lieu de culte, et le jour même où nous avons commémoré la Journée internationale du souvenir de l'Holocauste ».
« Il n'y a jamais d'excuse pour les actes de terrorisme. Ils doivent être clairement condamnés et rejetés par tous ».
L’attaque de vendredi fait suite à une escalade inquiétante de la violence ces derniers mois et à la mort jeudi de neuf Palestiniens, militants et civils, dans un camp de réfugiés de la ville occupée de Jénine, en Cisjordanie, à la suite d'un raid de l’armée israélienne qui a affirmé avoir visé un groupe de militants du Jihad islamique.
Des militants palestiniens de Gaza ont lancé des roquettes sur Israël en réponse, auxquelles les forces israéliennes ont répondu par des frappes aériennes sur l'enclave palestinienne.
« Le Secrétaire général est profondément préoccupé par l'escalade actuelle de la violence en Israël et dans le territoire palestinien occupé », a dit son porte-parole. « C'est le moment de faire preuve de la plus grande retenue ».
Le Conseil de sécurité s'est réuni à huis clos pour discuter de l'escalade de la crise vendredi après-midi à New York.
Réduire les tensions
Le Coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, s’est dit jeudi « profondément alarmé et attristé par la poursuite du cycle de violence en Cisjordanie occupée » et a demandé instamment aux autorités israéliennes et palestiniennes d’éviter tout nouveau conflit.
« Depuis le début de cette année, nous continuons d’assister à des niveaux élevés de violence et à d’autres tendances négatives qui ont caractérisé l’année 2022 », a dit M. Wennesland, relevant qu’il est crucial « de réduire immédiatement les tensions et d’éviter de nouvelles pertes de vies humaines ». Il a précisé qu’il restait « activement engagé pour désamorcer les tensions et rétablir le calme ».