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Le chef de l'OMS demande des informations supplémentaires sur la propagation de la Covid-19 en Chine

Les habitants de Shenzhen, en Chine, sont dans les rues de la ville à la suite de la pandémie de coronavirus.
Man Aihua
Les habitants de Shenzhen, en Chine, sont dans les rues de la ville à la suite de la pandémie de coronavirus.

Le chef de l'OMS demande des informations supplémentaires sur la propagation de la Covid-19 en Chine

Santé

Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé mercredi son inquiétude face à l'évolution de la situation de la Covid-19 en Chine, indiquant que l'agence onusienne continuait à recevoir de plus en plus de rapports faisant état de la présence de la maladie dans tout le pays.

Afin de procéder à une évaluation complète des risques liés à la situation sur le terrain, Tedros Adhanom Ghebreyesu a déclaré aux journalistes, lors d'un point de presse à Genève, que l'OMS avait besoin d'informations plus détaillées sur la gravité de la maladie, les hospitalisations et les besoins en soins intensifs.

« L'OMS aide la Chine à concentrer ses efforts sur la vaccination des personnes les plus exposées dans tout le pays, et nous continuons à offrir notre soutien pour les soins cliniques et la protection de son système de santé », a-t-il déclaré.

Une année difficile

Un garçon de cinq ans souffrant de la variole du singe se repose dans un centre de santé d'un camp de déplacés du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. ( archive)
© UNICEF/Piero Pomponi
Un garçon de cinq ans souffrant de la variole du singe se repose dans un centre de santé d'un camp de déplacés du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. ( archive)

Bien qu'elle en soit à sa troisième année, la Covid-19 n'est pas le seul défi qui touche les populations du monde entier.

«L'année a été difficile sur de nombreux fronts», a-t-il rappelé, citant l'épidémie mondiale de variole du singe, les éruptions de choléra dans de nombreux pays, l'apparition du virus Ebola en Ouganda, mais aussi les guerres en Éthiopie et en Ukraine, la sécheresse et les inondations dans la Corne de l'Afrique et au Sahel, ou encore les inondations au Pakistan.

« Sans parler des multiples autres menaces pour la santé auxquelles les gens sont confrontés année après année, liées notamment à l'air qu'ils respirent, aux produits qu'ils consomment, à leurs conditions de vie et de travail, et au manque d'accès aux services de santé essentiels », a déclaré M. Tedros.

Des raisons d'être optimiste

Le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus
Photo ONU/Evan Schneider
Le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus

Alors que l'année 2022 touche à sa fin, il a souligné bien des raisons d'être optimiste.

« La pandémie de Covid-19 a nettement reculé cette année, la flambée mondiale de variole du singe s'atténue et il n'y a pas eu de cas d'Ebola en Ouganda depuis plus de trois semaines », a observé le Directeur général de l’OMS.

Il a exprimé l'espoir que chacune de ces urgences sera déclarée terminée dans le courant de l'année prochaine.

« Il est certain que la situation de la pandémie est bien meilleure qu'il y a un an, lorsque nous étions aux premiers stades de la vague Omicron, avec une augmentation rapide des cas et des décès », a-t-il poursuivi.

« Depuis le pic de la fin du mois de janvier, le nombre de décès hebdomadaires signalés pour la Covid-19 a chuté de près de 90 % », a-t-il indiqué.

Lacunes et incertitudes

En raison des nombreuses incertitudes et lacunes qui subsistent, il a toutefois maintenu qu'il est trop tôt pour dire que la pandémie est terminée.

Dr Tedros a dressé un tableau des lacunes en matière de surveillance, de vaccination, de traitements et de systèmes de santé.

En outre, les inconnues sur certains sujets - allant des circonstances dans lesquelles la pandémie a débuté, jusqu'à la nature des pathologies post-Covid-19 - font que nous ne savons pas quel est le meilleur traitement pour les personnes souffrant des conséquences à long terme de l'infection ni comment prévenir de futures pandémies, a-t-il expliqué.

« Nous continuons à demander à la Chine de partager les données et de mener les études que nous avons demandées, et que nous continuons à demander », a déclaré Dr Tedros, notant que « toutes les hypothèses sur les origines de cette pandémie restent ouvertes ».