La baguette de pain française inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Culture et éducation
Les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain en France ont été inscrits sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, a annoncé mercredi l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
L’UNESCO note que la baguette est « le type de pain le plus apprécié et consommé en France tout au long de l’année ».
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Nouvelle inscription sur la Liste du #PatrimoineImmatériel : Les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain.
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UNESCO_fr
Le procédé de fabrication traditionnel comprend plusieurs étapes : dosage et pesage des ingrédients, pétrissage, fermentation, division, détente, façonnage manuel, apprêt, scarification (signature du boulanger) et cuisson. La baguette se distingue des autres pains car elle est composée de seulement quatre ingrédients (farine, eau, sel, levure et/ou levain) à partir desquels chaque boulanger obtient un produit unique.
« La baguette implique des savoir-faire et des techniques particuliers : elle est cuite tout au long de la journée dans de petites fournées et le résultat varie en fonction de la température et de l’hygrométrie. Elle génère des modes de consommation et des pratiques sociales qui la différencient des autres pains : un achat journalier à l’origine de la fréquentation régulière des boulangeries ; une forme longue qui nécessite des présentoirs spécifiques. Sa croustillance et son moelleux offrent une expérience sensorielle particulière », souligne l’UNESCO.
L’agence onusienne observe que la baguette est consommée dans différents contextes, y compris pendant les repas en famille, au restaurant et dans les cantines. Le procédé de fabrication se transmet principalement dans le cadre d’une formation en alternance entre une école et une boulangerie. Cet apprentissage permet aux futurs boulangers d’acquérir les connaissances nécessaires sur les ingrédients, les outils et les méthodes.
Plusieurs autres éléments ont été inscrits cette année sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, dont les techniques traditionnelles de transformation du thé en Chine, les fêtes de l’Ours dans les Pyrénées et la sonnerie manuelle des cloches en Espagne.
Le Comité du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est réuni à Rabat, au Maroc, du 28 novembre au 3 décembre pour examiner 56 candidatures d’inscription aux listes du patrimoine immatériel.
La Convention du patrimoine culturel immatériel promeut la sauvegarde des connaissances et savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel ainsi que des pratiques culturelles transmises de génération en génération, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs ou encore les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers.
La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, qui compte à ce jour plus de 500 éléments inscrits, vise à reconnaître et promouvoir la diversité des pratiques culturelles et savoir-faire portés par les communautés.
La Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, qui compte à ce jour plus de 70 éléments inscrits, recense les éléments du patrimoine vivant dont la pérennité est menacée. Elle permet aux États parties à la Convention de mobiliser la coopération et l’assistance internationales nécessaires pour renforcer la transmission de ces pratiques culturelles en accord avec les communautés concernées.
Des cueilleurs de thé récoltent des feuilles de thé dans une plantation du mont Wuyi, dans la province du Fujian, en Chine.
Inscriptions en 2022 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
- Al-Mansaf en Jordanie, un banquet festif et ses significations sociales et culturelles (Jordanie)
- Alheda’a, traditions orales de l’appel des troupeaux de dromadaires (Arabie saoudite – Oman – Émirats arabes unis)
- La coutume du raengmyon de Pyongyang (République populaire démocratique de Corée)
- La fabrication et la pratique de l’oud (Iran (République islamique d’) – République arabe syrienne)
- La pratique de la danse moderne en Allemagne (Allemagne)
- La Semaine sainte au Guatemala (Guatemala)
- La sonnerie manuelle des cloches (Espagne)
- La tradition de l’ensemble à cordes hongrois (Hongrie)
- Le kun lbokator, un art martial traditionnel au Cambodge (Cambodge)
- Le système ancestral de connaissances des quatre peuples autochtones arhuaco, kankuamo, kogi et wiwa de la Sierra Nevada de Santa Marta (Colombie)
- Le talchum, danse théâtrale masquée en République de Corée (République de Corée)
- Les connaissances et les pratiques liées à la culture du café Khawlani (Arabie saoudite)
- Les festivités associées au voyage de la Sainte Famille en Égypte (Égypte)
- Les fêtes de l´Ours dans les Pyrénées (Andorre – France)
- Les fêtes de la Saint-Tryphon et le kolo (danse en cercle) de la Saint-Tryphon, traditions des Croates de la Boka Kotorska (baie de Kotor) vivant en République de Croatie (Croatie)
- Les fêtes du 15 août (Dekapentavgoustos) dans deux communautés montagnardes du nord de la Grèce : Tranos Choros (la grande danse) à Vlásti et le Festival de Syrráko (Grèce)
- Les Furyu-odori, danses rituelles imprégnées des espoirs et prières de la population (Japon)
- Les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain (France)
- Les techniques traditionnelles de transformation du thé et les pratiques sociales associées en Chine (Chine)