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RDC : le Conseil de sécurité exige la cessation immédiate des hostilités dans le Nord-Kivu

Nyiranzaba et ses neuf enfants ont trouvé refuge dans une tente après avoir fui leur village dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, en RDC.
© UNICEF/Arlette Bashizi
Nyiranzaba et ses neuf enfants ont trouvé refuge dans une tente après avoir fui leur village dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, en RDC.

RDC : le Conseil de sécurité exige la cessation immédiate des hostilités dans le Nord-Kivu

Paix et sécurité

Le Conseil de sécurité de l’ONU a fermement condamné la reprise des attaques des rebelles du M23 au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), et les avancées du M23 vers la ville de Goma et dans d'autres zones, aggravant l’instabilité dans la région et exacerbant la situation humanitaire actuelle.

Dans une déclaration à la presse publiée mardi soir, les membres du Conseil ont exigé « la cessation immédiate des hostilités et de toute nouvelle avancée du M23 et son retrait de toutes les zones occupées ».

Lors d’une réunion lundi pour discuter de la situation en RDC, le Conseil a été informé par la Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC et cheffe de la Mission des Nations Unies dans ce pays (MONUSCO), Bintou Keita.

Dans leur déclaration, les membres du Conseil de sécurité ont souligné les engagements pris par la région dans le cadre de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région « de ne pas tolérer ni fournir d'assistance ou de soutien de quelque nature que ce soit aux groupes armés ». Ils ont appelé « à l'arrêt de tout soutien extérieur aux acteurs armés non étatiques, y compris le M23 ».

Des Casques bleus blessés transportés pour être soignés après avoir été attaqués à Kiwanja, dans le Nord-Kivu, en RDC, par le groupe armé M23.
MONUSCO
Des Casques bleus blessés transportés pour être soignés après avoir été attaqués à Kiwanja, dans le Nord-Kivu, en RDC, par le groupe armé M23.

Nombre croissant de personnes déplacées

Les membres du Conseil se sont déclarés profondément préoccupés par le nombre croissant de personnes déplacées et de réfugiés et ont appelé toutes les parties, en particulier le M23, à permettre « un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave » à ceux qui en ont besoin, et de s'abstenir de toute violence contre les civils. Ils ont appelé la communauté internationale à accroître son soutien au gouvernement congolais pour faire face à la crise humanitaire.

Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur soutien aux efforts régionaux déployés par les chefs d'État de la Communauté de l'Afrique de l'Est dans le cadre du processus de Nairobi et par le Président angolais « pour rétablir la confiance, résoudre les différends par le dialogue et trouver une paix et une sécurité durables ».

Ils ont appelé « tous les groupes armés à cesser immédiatement toute forme de violence et ont exhorté tous les groupes armés congolais à participer sans condition au programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement et de stabilisation des communautés, et les groupes armés étrangers à désarmer immédiatement et à retourner dans leurs pays d'origine ».

Les membres du Conseil de sécurité ont reconnu les mesures prises pour opérationnaliser la Force régionale et le déploiement des forces du Burundi et de l'Ouganda et ont souligné l'importance de la protection des civils et de la coordination et du partage d'informations avec la MONUSCO. Ils ont souligné la nécessité de mener toutes les opérations dans le strict respect du droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'homme, selon le cas.