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Ukraine : l’ONU veut envoyer des enquêteurs à Izioum après la découverte d'une fosse commune

Elizabeth Throssell, porte-parole pour le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).
Photo: ONU / Violaine Martin
Elizabeth Throssell, porte-parole pour le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).

Ukraine : l’ONU veut envoyer des enquêteurs à Izioum après la découverte d'une fosse commune

Droits de l'homme

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU (HCDH) souhaite envoyer « sous peu » une équipe à Izioum en Ukraine, récemment libérée des occupants russes, pour vérifier les allégations des autorités ukrainiennes évoquant une fosse commune.

Des observateurs « envisagent de se rendre sur place pour déterminer plus précisément ce qui s’est passé », dans la ville d’Izioum (région de Kharkiv), a dit Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme lors d’un point de presse à Genève.

Il s’agit de vérifier les informations selon lesquelles plus de 400 cadavres auraient été découverts après le retrait de l’armée russe à la suite d’une contre-offensive ukrainienne.

« Nos collègues en Ukraine, de la Mission de surveillance des droits de l’Homme en Ukraine, suivent ces allégations », a ajouté Mme Throssell. La Mission entend organiser une visite à Izioum « pour déterminer les circonstances de la mort de ces personnes retrouvées dans cette ville », a indiqué la porte-parole du Haut-Commissariat.

Déterminer si les victimes étaient des militaires ou des civils

Pour l’ONU, toute allégation est à prendre au sérieux. « C’est pourquoi il est important que les circonstances de la mort des personnes qui pourraient se trouver dans ces tombes collectives soient établies », a-t-elle dit.

Parmi les principales informations que la mission cherchera à recueillir figure le fait de savoir si les victimes étaient des militaires ou des civils. Il s’agit également de déterminer si elles ont été tuées, si elles sont mortes pendant les hostilités ou si elles sont décédées de causes naturelles résultant également d’un manque de soins médicaux, a précisé Mme Throssell.

Le HCDH a indiqué que le plan de la mission ne se limiterait pas à la visite d’Izioum, mais qu’elle se rendrait également dans d’autres régions de l’est du pays qui ont été reprises par l’armée ukrainienne au cours des deux dernières semaines afin de vérifier la situation des droits de l’homme sur place.

A noter que la Mission de surveillance du HCDH a mené une mission similaire à Boutcha, une ville située au nord de Kyïv, où des combats ont eu lieu et où l’on a signalé de graves abus commis par les troupes russes à l’encontre des civils, notamment lors de leur retraite fin mars, après laquelle des fosses communes auraient été découvertes.