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Pandémies : vers un nouvel accord international de l’OMS juridiquement contraignant

Vaccination contre la Covid-19 en Moldavie.
Photo ONU Moldavie
Vaccination contre la Covid-19 en Moldavie.

Pandémies : vers un nouvel accord international de l’OMS juridiquement contraignant

Santé

Les pays, qui négocient à Genève un nouvel accord international sur la gestion des pandémies, ont décidé jeudi 21 juillet qu’il serait juridiquement contraignant, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« La deuxième réunion de l’organe intergouvernemental de négociation chargé de rédiger et de négocier une convention, un accord ou un autre instrument international de l’OMS sur la prévention, la préparation et l’action en cas de pandémie se termine par un accord sur le fait que le nouvel instrument devrait être juridiquement contraignant », a clarifié l’OMS dans un communiqué.

L’Organe intergouvernemental de négociation (OIN) chargé de négocier cet accord, a tenu sa deuxième réunion à Genève du 18 au 21 juillet 2022.

« Comme pour tous les instruments internationaux, tout nouvel accord, s’il est approuvé par les États membres, est rédigé et négocié par les gouvernements eux-mêmes, qui mettront ensuite en place toutes les mesures respectueuses de leur souveraineté », a précisé l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU.

Les membres de l’OIN « ont décidé, par consensus, qu’ils travailleront sur un nouvel accord international sur les pandémies qui sera juridiquement contraignant », a ajouté l’OMS, relevant que l’organe espère conclure l’accord en mai 2024.

Le Dr Tedros salue une « avancée historique »

Plus largement, les experts de l’OIN ont reconnu l’importance des travaux en vue de la modification du Règlement sanitaire international (2005) et la nécessité d’une cohérence et d’une complémentarité entre les deux chantiers. Et le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué cette « avancée historique visant à protéger les familles et les communautés du monde entier contre la menace de futures pandémies ».

« On ne saurait trop insister sur l’importance d’un instrument juridiquement contraignant: il fera partie de notre héritage collectif pour les générations futures », a déclaré le Dr Tedros.

« La décision prise aujourd’hui est une première étape importante dans le travail, critique, que nous menons ensemble. Mais nous avons encore de nombreuses montagnes à gravir. C’est un processus qui demandera que nous nous soutenions », a ajouté la coprésidente sud-africaine de l’OIN, Precious Matsoso.

En décembre dernier, suite aux ravages humains et dommages socio-économiques causés par la pandémie de Covid-19, les 194 États membres de l’OMS avaient lancé un processus d’élaboration et de négociation d’un nouvel instrument international.

Selon l’OMS, ce travail de l’OIN vise à prévenir, à mieux répondre aux pandémies, ainsi qu’à faire progresser les principes d’équité, de solidarité et de santé pour tous.

La prochaine réunion des membres de l’OIN se tiendra en décembre prochain et ils remettront un rapport lors de la 76e Assemblée mondiale de la Santé en 2023.

« En tant que coprésidents de l’Organe intergouvernemental de négociation, nous sommes reconnaissants de pouvoir compter sur des États membres engagés et des membres du Bureau résolus pour mener à bien notre travail collectif », a conclu Mme Matsoso.