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Les usagers du métro de New York portent des masques par mesure de précaution contre la propagation du coronavirus.

Covid-19 : « ce n’est pas le moment de baisser la garde », prévient l’OMS

Photo ONU/Loey Felipe
Les usagers du métro de New York portent des masques par mesure de précaution contre la propagation du coronavirus.

Covid-19 : « ce n’est pas le moment de baisser la garde », prévient l’OMS

Santé

Bien que les décès dus au coronavirus soient tombés à leur plus bas niveau depuis le début de la pandémie, la Covid-19 reste une urgence de santé publique mondiale, a indiqué mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit du niveau d’alerte le plus élevé de l’agence sanitaire mondiale de l’ONU.

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 « La baisse du nombre de décès dus au nouveau coronavirus est une bonne nouvelle, mais certains pays connaissent encore des pics importants de cas, mettant la pression sur les hôpitaux », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Dans ces conditions, le Comité d’urgence de l’OMS a convenu à « l’unanimité » cette semaine que la Covid-19 reste encore une urgence de santé publique.

L’agence sanitaire mondiale de l’ONU a déclaré pour la première fois la Covid-19 comme une urgence sanitaire mondiale le 30 janvier 2020, un peu plus d’un mois après l’apparition du virus à Wuhan, en Chine.

Selon le dernier rapport hebdomadaire sur la situation épidémiologique publié mardi 12 avril par l’OMS, le nombre de cas de Covid-19 a continué à baisser pour la troisième semaine consécutive avec un recul de 24% durant la semaine du 4 au 10 avril par rapport à la semaine précédente. Dans le même temps, le monde a enregistré plus de 22.000 morts, soit le niveau le plus bas depuis le 30 mars 2020, selon les données de l’OMS.

Circulation toujours très active d’un virus évoluant d’une façon imprévisible

Il s’agit d’une baisse de moins 18% par rapport à la semaine précédente. Dans les six régions de l’OMS on a enregistré 7 millions d’infections et 22.000 morts. Pour le Dr Tedros, ce n’est donc pas « le moment de baisser la garde ».

« C’est le moment de travailler encore plus dur pour sauver des vies », a-t-il fait valoir lors d’un point de presse à Genève. « Concrètement, cela signifie qu’il faut investir pour que les outils Covid-19 soient distribués équitablement, et que nous renforcions simultanément les systèmes de santé ».

Plus largement, le Comité d’urgence de l’OMS sur la Covid-19 a été « unanime » à considérer que ce n’était pas « le moment de baisser la garde », a affirmé pour sa part son Président, le Dr Didier Houssin. « La situation est loin d’être terminée concernant la pandémie de Covid-19 », a prévenu le Président du comité d’urgence de l’OMS.

Même si de plus en plus de pays ont levé tout ou partie des restrictions sanitaires mises en place pour maîtriser le nouveau coronavirus, l’OMS fait une tout autre lecture épidémiologique. D’autant que sur le terrain, « la circulation du virus est toujours très active, la mortalité reste élevée et le virus évolue d’une façon imprévisible ».

Des femmes portant les masques de Covid 19 alors qu'elles marchent dans un marché de Dhaka.
©PNUD/Fahad Kaizer
Des femmes portant les masques de Covid 19 alors qu'elles marchent dans un marché de Dhaka.

« Le temps n’est pas venu de la relaxation vis à vis de ce virus » - le Dr Houssin

« Ce n’est pas le moment de baisser la garde au contraire et c’est une recommandation extrêmement forte du Comité », a insisté le Dr Houssin, exhortant les États membres à « revoir leur politique nationale ». Il s’agit ainsi « d’évaluer leurs actions et se préparer à de nouveaux efforts ».

Une façon de rappeler que « le temps n’est pas venu de la relaxation vis à vis de ce virus ». « Pas de faiblesse dans la surveillance, les tests et le reporting, pas de laxisme dans les mesures de santé publiques et sociales et pas de démission s’agissant de la vaccination », a fait remarquer le Président du Comité d’urgence.

Avec les nouvelles données sanitaires, le Dr Houssin a indiqué que le comité travaille sur des critères, notamment des données épidémiologiques et le niveau de l’aide internationale pour contenir le virus, afin de déterminer quand l’OMS peut déclarer que l’urgence sanitaire mondiale est terminée. « Il est toujours plus facile de déclarer une pandémie que de ne pas en déclarer une », a-t-il conclu.

Dans le monde, selon le décompte tenu par l’OMS, on dénombrait le 13 avril 2022, 6.185.242 décès pour plus de 499 millions de cas confirmés. Au 5 avril 2022, un total de plus de 11,2 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde.