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Covid-19 : plus de 8 millions de réfugiés et déplacés vaccinés dans plus de 68 pays – HCR

Un réfugié somalien âgé de 22 ans reçoit un vaccin contre la Covid-19 dans le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya.
© UNHCR/Pauline Omagwa
Un réfugié somalien âgé de 22 ans reçoit un vaccin contre la Covid-19 dans le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya.

Covid-19 : plus de 8 millions de réfugiés et déplacés vaccinés dans plus de 68 pays – HCR

Migrants et réfugiés

Près de 8,3 millions de doses de vaccin contre la Covid-19 ont été reçues par les réfugiés et autres personnes déplacées de force dans 68 pays d’Asie-Pacifique, d’Europe, d’Afrique et des Amériques, a indiqué mercredi l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), soulignant que « les inégalités entravent le déploiement de la vaccination ».

Quatre-vingt-deux autres pays ont également confirmé que des vaccins avaient été administrés à des réfugiés, des personnes déplacées de force et des apatrides, mais les chiffres n’ont pas été communiqués. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), il s’agit de « progrès considérables en matière d’inclusion des vaccins ».

Pourtant, « la réalité est que la plupart des réfugiés sont accueillis dans des pays en développement confrontés à des inégalités critiques en matière de vaccins et à des difficultés de mise en œuvre » a déclaré Sajjad Malik, Directeur de la Division de la résilience et des solutions du HCR.

Si, sur le papier, les réfugiés de 162 États sont désormais inclus dans les plans nationaux et si l’approvisionnement en vaccins s’est amélioré dans les pays, les barrières administratives, les problèmes de capacité et les défis logistiques font que de nombreux réfugiés n’ont pas encore reçu leur première dose.  Selon les données disponibles du HCR, là où les doses sont administrées, les taux de vaccination des réfugiés sont inférieurs à la moyenne des populations nationales.

Les obstacles et difficultés d’accès des réfugiés aux vaccins

Cela s’explique en grande partie par des difficultés logistiques et des exigences administratives que les réfugiés ne sont pas toujours en mesure de satisfaire. « L’inégalité en matière de vaccins fait payer le plus lourd tribut aux personnes les plus vulnérables. Des doses insuffisantes parviennent dans les bras de ceux qui en ont le plus besoin », a ajouté M. Malik.

Dans certains pays, l’accès au vaccin reste un parcours de combattant pour les réfugiés. Il est ainsi exigé des documents d’identité dont les réfugiés sont souvent dépourvus. D’autres pays ont mis en place des systèmes d’inscription en ligne qui peuvent dissuader ou empêcher les personnes n’ayant pas accès à l'Internet d’accéder aux vaccins. Ailleurs, les sites de vaccination sont situés loin des lieux où vivent les réfugiés.

Face à cette situation, le HCR réitère son appel à garantir la pleine intégration et l’accessibilité des personnes déplacées de force et des apatrides dans les programmes de réponse et de rétablissement de la Covid-19. Il exhorte également les pays à s’attaquer aux contraintes et aux obstacles spécifiques auxquels sont confrontés les réfugiés et qui les empêchent de recevoir des doses.

De plus, l’agence onusienne appelle à un investissement accru pour renforcer les systèmes de santé nationaux dans les pays d’accueil des réfugiés à revenu faible et intermédiaire, afin de soutenir des capacités plus efficaces de préparation et de réponse aux pandémies.