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Covid-19 : le risque mondial lié à Omicron reste très élevé, selon l’OMS

Un couple à Brooklyn, à New York, portant un masque pour se protéger de la Covid-19.
Unsplash/Julian Wan
Un couple à Brooklyn, à New York, portant un masque pour se protéger de la Covid-19.

Covid-19 : le risque mondial lié à Omicron reste très élevé, selon l’OMS

Santé

Alors que le nombre de contaminations au coronavirus a atteint un nouveau record la semaine dernière, avec plus de 21 millions de nouveaux cas, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que le niveau de risque lié à Omicron reste toujours très élevé.

« Sur la base des données actuellement disponibles, le risque global lié à la variante Omicron reste très élevé », a indiqué mercredi l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, dans son bulletin hebdomadaire.

Par rapport à d’autres variants, Omicron a montré une capacité accrue à se propager au sein de la communauté, entraînant une hausse rapide du nombre de nouveaux cas dans de nombreux pays où elle a remplacé d’autres variants, notamment Delta.

Malgré cela, il semble que le risque de maladie grave et de décès soit plus faible après une infection par Omicron que par d’autres variants. « Toutefois, en raison du nombre très élevé de cas, de nombreux pays ont connu une augmentation significative de l’incidence des hospitalisations, ce qui a mis les systèmes de santé sous pression », a précisé l’OMS.

Prédominance confirmée d’Omicron face à Delta

D’une manière générale, le variant Omicron reste dominant dans le monde. La prévalence du variant Delta est « en baisse continue », tandis que les variants Alpha, Beta et Gamma circulent « très faiblement ».

« Les pays qui ont connu une hausse des cas Omicron en novembre et décembre 2021 ont vu ou commencent à voir une baisse des cas » actuellement, a ajouté l’agence onusienne basée à Genève.

En attendant, le variant Omicron représentait 89,1% des spécimens de coronavirus collectés et examinés au cours des trente derniers jours.  Les données, téléchargées dans la base de données mondiale GISAID, montrent également que Delta, qui dominait auparavant, ne représente plus que 10,7% des cas.

S’agissant de la vaccination, trois nouvelles études ont apporté des preuves supplémentaires de la réduction de l’efficacité vaccinale des vaccins à ARNm contre l’infection et la maladie symptomatique due au variant Omicron. Ces études font état d’une diminution de la protection avec deux doses de vaccins à ARNm contre l’infection et la maladie symptomatique due au variant Omicron par rapport au variant Delta dans les premiers mois suivant la réception de la deuxième dose.

L’efficacité d’Omicron face aux vaccins à ARNm

Selon l’OMS, une étude aux États-Unis fait état d’une baisse d’environ 40% et 30% pour Moderna-mRNA-1273 et Pfizer BioNTech-Comirnaty, respectivement, un mois après l’administration de deux doses de vaccination. Cependant, 6 à 7 mois après la seconde dose, la protection était même tombée à 0% pour les deux vaccins.

Une deuxième étude menée auprès d’adultes aux Etats-Unis apporte de nouvelles preuves sur le sérum de Pfizer BioNTech-Comirnaty contre les hospitalisations dues au variant Omicron. Le vaccin était efficace à 70% pour prévenir les hospitalisations dues à Omicron dans les 3 premiers mois suivant la deuxième dose, sans diminution de la protection à 6 mois.

Cette même étude a montré qu’une troisième dose de Pfizer BioNTech-Comirnaty augmentait la protection contre l’hospitalisation due au variant Omicron à 89% (83-92%), ce qui s’est maintenu après 3-5 mois.

« Les trois études ont également montré qu’une troisième dose de vaccin à ARNm augmentait la défense de 0% à 62-78% pour l’infection et la maladie symptomatique dans les 3-5 premiers mois suivant une troisième dose », a fait valoir l’OMS.

21 millions de nouveaux cas dont 50.000 nouveaux décès la semaine dernière

Plus globalement, outre les 50.000 nouveaux décès, « plus de 21 millions de nouveaux cas ont été enregistrés [ces sept derniers jours], ce qui représente le plus grand nombre de cas hebdomadaires recensés depuis le début de la pandémie », a relevé l’organisation. Le nombre de nouveaux cas a augmenté de 5% au cours de la semaine dernière, contre 20% la semaine précédente.

Le taux d’incidence global augmente de manière « plus lente », a toutefois indiqué l’OMS, relevant que la moitié seulement des régions ont signalé une augmentation du nombre de nouveaux cas hebdomadaires, contre cinq régions sur six la semaine précédente. La Méditerranée orientale a enregistré la plus forte augmentation du nombre de nouveaux cas (39%), suivie par l’Asie du Sud-Est (36%) et la Région européenne (13%).

La Région africaine a enregistré la plus forte baisse du nombre de nouveaux cas (31%), suivie de la Région des Amériques (10%), tandis que le nombre de nouveaux cas dans la Région du Pacifique occidental est resté similaire à celui signalé la semaine précédente.

Plus de 352,7 millions de cas dans le monde dont 5,6 millions décès

Les États-Unis restent toujours le pays ayant recensé le plus grand nombre de nouveaux cas. Mais avec 4,2 millions de contaminations, il s’agit toutefois d’une baisse de 24%. Suivent la France (2.443.821 nouveaux cas, soit une hausse de 21%), l’Inde (2.115.100 nouveaux cas, soit une augmentation de 33%), l’Italie (1.231.741 nouveaux cas, comme la semaine précédente) et le Brésil (824.579 nouveaux cas, soit une hausse de 73%).

Par ailleurs, l’OMS a fait état de 50.000 nouveaux décès, un chiffre stable par rapport à la semaine dernière. En revanche, le nombre de nouveaux décès hebdomadaires a augmenté en Asie du Sud-Est (44%), en Méditerranée orientale (15%) et dans les Amériques (7%). Dans le même temps, les autres Régions ont toutes notifié une diminution du nombre de nouveaux décès hebdomadaires.

Le nombre le plus élevé de nouveaux décès a été signalé par les États-Unis. Avec 10.795 nouveaux morts, il s’agit d’une baisse de 17%. Suivent la Russie (4.792 nouveaux décès, soit une diminution de 7%), l’Inde (3.343 nouveaux décès, soit une hausse de 47%), l’Italie (2.440 nouveaux décès, soit une augmentation de 24%) et le Royaume-Uni (1.888 nouveaux décès, soit des chiffres similaires à ceux de la semaine précédente).

Dans le monde, 352.796.704 cas confirmés de Covid-19, dont 5.600.434 décès, ont été signalés à l’OMS. Au 24 janvier 2022, un total de 9.620.105.525 doses de vaccin ont été administrées dans le monde.