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Covid-19 : Omicron présente toujours un risque « très élevé », selon l’OMS

Un agent de santé prépare un vaccin Covid-19 dans un hôpital de Mogadiscio, en Somalie.
Photo : UNICEF/Ismail Taxta
Un agent de santé prépare un vaccin Covid-19 dans un hôpital de Mogadiscio, en Somalie.

Covid-19 : Omicron présente toujours un risque « très élevé », selon l’OMS

Santé

Alors que plusieurs pays, notamment européens, font état de records de contaminations dues au variant Omicron, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est montrée alarmiste sur l’état de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

« Le risque posé par le très contagieux variant du coronavirus Omicron dans le monde reste très élevé », a mis en garde mercredi l’agence sanitaire mondiale de l’ONU.

Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, l’OMS fait état « de preuves fiables » montrant que « le variant Omicron possède un avantage de croissance par rapport au variant Delta, avec un rythme de doublement de deux à trois jours ».

« Une augmentation rapide de l’incidence des cas est observée dans un certain nombre de pays », prévient l’OMS, citant le Royaume-Uni et les États-Unis comme pays où le variant Omicron est devenu « dominant ». 

« Le taux de croissance rapide est probablement lié à une combinaison entre la perte de l’immunité et l’augmentation intrinsèque de la transmissibilité du variant Omicron », a ajouté l’OMS, précisant toutefois une baisse de 29% de l’incidence des cas en Afrique du Sud, pays qui a été le premier à séquencer et à rapporter ce variant à l’OMS le 24 novembre dernier.

Une réduction du risque d’hospitalisation pour Omicron par rapport au variant Delta

L’OMS avait indiqué auparavant que les données provenant du Royaume-Uni, d’Afrique du Sud et du Danemark - qui ont actuellement les plus importants taux d’infection liés au variant -, suggéraient une réduction du risque d’hospitalisation pour Omicron par rapport au variant Delta.

Néanmoins davantage de données sont nécessaires pour comprendre la gravité représentée par Omicron en matière de marqueurs cliniques, parmi lesquels l’utilisation d’oxygène, la ventilation mécanique et les décès. Et aussi sur la manière dont cette gravité pourrait être impactée par une précédente infection au nouveau coronavirus ou une vaccination.

Plus largement, l’Organisation mondiale de la santé s’attend à ce que les corticostéroïdes et les antagonistes de l’interleukine 6 restent efficaces dans la prise en charge des patients atteints d’une maladie grave. 

Dans le même temps, « les données préliminaires suggèrent que les anticorps monoclonaux pourraient être moins capables de neutraliser le variant Omicron », a indiqué l’OMS. 

De manière rassurante, les données préliminaires suggèrent aussi que les tests PCR ou de diagnostic rapide basé sur l’antigène (Ag-RDT) ne semblent pas être affectés par le variant Omicron.

Une infirmière administre une dose de vaccin Covid-19 au Ghana.
© UNICEF/Apagnawen Annankra
Une infirmière administre une dose de vaccin Covid-19 au Ghana.

Hausse de plus de 70% du nombre de nouveaux décès en Afrique

Ces informations alarmantes sur le variant Omicron interviennent alors qu’au cours de la semaine qui s’est achevée dimanche (20 au 26 décembre), le nombre global de nouveaux cas a augmenté de 11% par rapport à la semaine précédente, tandis que le nombre de décès a diminué de 4%. « Cela correspond à un peu moins de 5 millions de nouveaux cas et à plus de 44.000 nouveaux décès », a indiqué l’OMS.

Le continent africain a fait état de « la plus forte augmentation du nombre de nouveaux décès (72 %), suivie par l’Asie du Sud-Est (9%) et la Région des Amériques (7%). L’Europe et la Région de la Méditerranée orientale ont enregistré des baisses respectives de 12% et 7% de l’incidence des décès, tandis que dans le Pacifique occidental, l’incidence était similaire à celle des semaines précédentes.

L’Europe et les Amériques continuent de notifier l’incidence hebdomadaire la plus élevée de décès, soit 2,6 et 1,2 pour 100.000 habitants, respectivement, tandis que toutes les autres régions ont signalé moins d’un nouveau décès pour 100.000 habitants. La Région européenne a également continué de rapporter l’incidence hebdomadaire la plus élevée de nouvelles infections (304,6 nouveaux cas pour 100.000 habitants), suivie par la Région des Amériques (144,4 nouveaux cas pour 100.000 habitants). 

En France, les Services mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) sont en première ligne pour sauver les personnes atteintes de la Covid-19
Centre hospitalier d’Argenteuil
En France, les Services mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) sont en première ligne pour sauver les personnes atteintes de la Covid-19

Record de contaminations en France et au Royaume-Uni

D’une manière générale, le continent américain a signalé la plus forte hausse du nombre de nouveaux cas au cours de la semaine dernière (39%), suivie par la Région africaine, qui a signalé une augmentation de 7% des contaminations. Du côté de l’Asie du Sud-Est, l’OMS confirme la tendance à la baisse du nombre de nouveaux cas par rapport à la semaine précédente (12%), tandis qu’en Europe, Méditerranée orientale et Pacifique occidental, le nombre de nouveaux cas était similaire à celui de la semaine précédente. 

Plus globalement, les États-Unis ont signalé le plus grand nombre de nouvelles infections. Avec 1.185.653 nouveaux cas, il s’agit d’une augmentation de 34%. Suivent le Royaume-Uni (611.864 nouveaux cas ; hausse de 20%), la France (504.642 nouveaux cas ; augmentation de 41%), l’Italie (257 579 nouveaux cas ; hausse de 62%) et l’Allemagne (197.845 nouveaux cas ; baisse de 30%).  

Selon l’OMS, quatre des cinq pays rapportant le plus de nouveaux cas sont européens.Des statistiques confirmés par ces nouveaux records de cas quotidiens de Covid-19 recensés hier mardi dans des pays comme la France, le Royaume-Uni ou le Portugal et la Grèce.

En France, ce sont près de 180.000 cas qui ont été recensés dans les dernières 24 heures. Record quotidien également au Royaume-Uni avec près de 130.000 contaminations en Angleterre et au Pays de Galles. 

Une vingtaine de pays européens signalent une hausse de plus de 10% des cas

Les nouveaux cas les plus nombreux ont été d’ailleurs signalés d’ailleurs par le Royaume-Uni (611.864 nouveaux cas ; soit une augmentation de 20 %). Suivent la France (504.642 nouveaux cas ; soit une hausse de 41 %) et l’Italie (257.579 nouveaux cas ; soit une augmentation de 62 %). 

En Europe, les plus grands nombres de nouveaux décès ont continué à être signalés par la Fédération de Russie (7.015 nouveaux décès ; une baisse de 9%), la Pologne (2.842 nouveaux décès ; une diminution de 5%) et l’Allemagne (2131 nouveaux décès ; une diminution de 18%).

Plus largement, le continent européen a notifié plus de 2,8 millions de nouveaux cas, soit un nombre similaire à celui de la semaine précédente. Toutefois, l’incidence hebdomadaire des décès a diminué de 12 %, avec plus de 24.000 nouveaux décès signalés. 

Malgré cette tendance « stable », l’OMS note qu’un tiers des pays (20/61) ont signalé une augmentation hebdomadaire des cas de plus de 10 %. Les plus fortes hausses ont été enregistrées à Malte (4107 contre 1.103 nouveaux cas, soit une augmentation de 272 %), en Israël (9.076 contre 4.886 nouveaux cas, soit une hausse de 86 %) et au Portugal (55.217 contre 30.427 nouveaux cas, soit une augmentation de 81 %). 

Le personnel médical de l'Hôpital Elmhurst dans le Queens prennent en charge un nouveau patient durant la pandémie de Covid-19 à New York.
Photo : ONU/Evan Schneider
Le personnel médical de l'Hôpital Elmhurst dans le Queens prennent en charge un nouveau patient durant la pandémie de Covid-19 à New York.

Augmentation de plus de de 30% des nouvelles infections aux Etats-Unis

Sur le continent américain, plus de 1,4 million de nouveaux cas et plus de 12.000 nouveaux décès ont été recensés, soit des augmentations respectives de 39 % et de 7 % par rapport à la semaine précédente. La moitié des pays (28/56) ont signalé des hausses de plus de 10 %.

Mais les plus fortes hausses ont été constatées à Saint-Kitts-et-Nevis (38 contre 3 nouveaux cas, soit une augmentation de 1.167 %, bien que les chiffres soient faibles), dans les îles Vierges américaines (367 contre 42 nouveaux cas, soit une hausse de 774 %) et à Puerto Rico (32.162 contre 3.736 nouveaux cas, soit une augmentation de 761 %).

Toutefois, le nombre le plus élevé de nouveaux cas continue d’être signalé par les États-Unis d’Amérique (1.185.653 nouveaux cas ; soit une hausse de 34 %), le Canada (78.847 nouveaux cas ; soit une augmentation de 101 %) et l’Argentine (65.966 nouveaux cas ; soit une hausse de 106 %). 

Le nombre le plus élevé de nouveaux décès a été notifié par les États-Unis d’Amérique (9.355 nouveaux décès ; soit une augmentation de 7 %), le Brésil (997 nouveaux décès ; soit une hausse de 42 %) et le Mexique (797 nouveaux décès ; soit une augmentation de 41 %).

Un test Covid-19 est effectué sur un homme à Johannesburg, en Afrique du Sud (photo d'archives)
FMI Photo/James Oatway
Un test Covid-19 est effectué sur un homme à Johannesburg, en Afrique du Sud (photo d'archives)

L’Afrique du Sud fait état d’une baisse de 30% des cas 

De son côté, le continent africain a recensé plus de 274.000 nouveaux cas, mais l’augmentation hebdomadaire de l’incidence était plus faible (7%) que celle de la semaine précédente (53 %). Des augmentations de plus de 50 % de l’incidence des cas ont été observées dans près des deux tiers (32/49 ; 65 %) des pays de la Région. 

Les plus grands nombres de nouveaux cas ont été signalés par l’Afrique du Sud (115.328 nouveaux cas ; soit une baisse de 29%), l’Éthiopie (19.940 nouveaux cas ; soit une augmentation de 610%) et le Kenya (19.023 nouveaux cas ; soit une hausse de 207%). 

La Région africaine a rapporté plus de 900 nouveaux décès hebdomadaires, soit une augmentation de 72 % par rapport au nombre de décès signalés la semaine précédente. Les nombres les plus élevés de nouveaux décès ont été signalés par l’Afrique du Sud (428 nouveaux décès ; soit une hausse de 87%), le Zimbabwe (103 nouveaux décès ; soit une augmentation de 119 %) et la République démocratique du Congo (79 nouveaux décès ; soit une hausse de 888%).

Une scientifique teste des échantillons de Covid-19 dans un laboratoire en Sierre Leone
OMS
Une scientifique teste des échantillons de Covid-19 dans un laboratoire en Sierre Leone

Le nombre de cas de Covid-19 dans le monde dépasse 280 millions 

Plus globalement, la pandémie de Covid-19 a fait au moins 5.403.662 morts dans le monde depuis l’apparition de la maladie fin décembre 2019. Selon un bilan établi mercredi par l’OMS, le nombre total de cas confirmés du coronavirus dans le monde a dépassé le cap des 280 millions d’infections.

Le plus grand nombre de cas de Covid-19 a été recensé aux États-Unis (51.775.769), en Inde (34.799.691), au Brésil (22.239.436), au Royaume-Uni (12.209.995), Russie (10.437.152), Turquie (9.332.332), France (8.896.253), Allemagne (7.026.369), Iran (6.186.729), Espagne (5.932.627), Italie (5.678.112) et Argentine (5.460.042).

Le plus grand nombre de décès a été signalé aux États-Unis (809.908), au Brésil (618.448), en Inde (480.290), en Russie (306.090), au Mexique (298.777), au Pérou (202.524), au Royaume-Uni (148.003), en Indonésie (144.063), en Italie (136.753), en Iran (131.434), en Colombie (129.761) et en France (120.326).
Par ailleurs, un total de 8.687.201.202 doses de vaccin ont été administrées dans le monde, selon un décompte établi par l’OMS le 28 décembre 2021.