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Une fille lit un livre devant sa maison en Papouasie, l'une des provinces les plus pauvres d'Indonésie.

Covid-19 : la fermeture des écoles en dernier recours même en cas de propagation d’Omicron (UNICEF)

© UNICEF/Fauzan Ijazah
Une fille lit un livre devant sa maison en Papouasie, l'une des provinces les plus pauvres d'Indonésie.

Covid-19 : la fermeture des écoles en dernier recours même en cas de propagation d’Omicron (UNICEF)

Culture et éducation

Alors que les cas de Covid-19 connaissent une nouvelle flambée dans le monde entier, alimentée de plus en plus par Omicron, une autre vague de fermetures généralisées d’écoles serait désastreuse pour les enfants, a alerté vendredi l’UNICEF.

Dans un contexte d’incertitude croissante, de nombreux gouvernements se demandent s’ils doivent garder les écoles ouvertes. Mais selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), « même si la variante Omicron s’installe, la fermeture des écoles doit être une mesure de dernier recours ».

« Les preuves sont claires : les fermetures prolongées d’écoles à l’échelle nationale, les ressources limitées pour les élèves, les enseignants et les parents, ainsi que le manque d’accès à l’apprentissage à distance ont anéanti des décennies de progrès en matière d’éducation et rendu l’enfance méconnaissable », a déclaré dans un communiqué, Henrietta Fore, la Directrice générale de l’UNICEF, ajoutant qu’une « sombre pandémie de travail des enfants, de mariages d’enfants et de problèmes de santé mentale s’est installée ».

C’est pourquoi les fermetures d’écoles à l’échelle nationale doivent être évitées dans la mesure du possible. 

Lorsque la transmission communautaire du nouveau coronavirus augmente et que des mesures de santé publique strictes deviennent nécessaires, l’UNICEF estime que « les écoles doivent être les derniers endroits à fermer et les premiers à rouvrir ».
 

Samuel, 11 ans, et sa sœur Janet, 10 ans, étudient à l'unique table de leur maison à Mathare, Nairobi, Kenya, en utilisant le téléphone portable de la famille
© UNICEF/Alissa Everett
Samuel, 11 ans, et sa sœur Janet, 10 ans, étudient à l'unique table de leur maison à Mathare, Nairobi, Kenya, en utilisant le téléphone portable de la famille


Près de 17.000 milliards de dollars de revenus perdus

« Nous savons que les mesures d’atténuation dans les écoles sont efficaces », a affirmé Mme Fore. 

Le Fonds pour l’enfance prône l’utilisation de ces connaissances pour faire tout ce qui est possible pour laisser les écoles ouvertes. Il s’agit également d’augmenter les investissements dans la connectivité numérique pour s’assurer qu’aucun enfant n’est laissé de côté. 

Cette génération d’écoliers pourrait collectivement perdre 17.000 milliards de dollars de revenus potentiels au cours de sa vie.

Plus largement, au-delà de la perte de l’apprentissage, les enfants ont également perdu la sécurité de l’école, les interactions quotidiennes en personne avec leurs amis, l’accès aux soins de santé et, trop souvent, leur seul repas nutritif de la journée. 

« Cette génération d’écoliers pourrait collectivement perdre 17.000 milliards de dollars de revenus potentiels au cours de sa vie », a mis en garde la Cheffe de l’UNICEF.

Selon un rapport publié en octobre dernier par l’UNICEF, au moins 200 millions d’élèves vivent dans une trentaine de pays en développement qui ne sont toujours pas prêts à passer à l’enseignement à distance en cas de fermeture d’urgence des écoles. 

Parmi ces élèves, 102 millions vivent dans 14 pays qui ont complètement ou partiellement fermé leurs écoles pendant au moins la moitié de la pandémie de Covid-19, privant ainsi de nombreux enfants de toute forme d’éducation.