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Les minorités raciales et ethniques sont confrontées à la pandémie de la Covid-19 d'une façon disproportionnée.

Comité pour l’élimination de la discrimination raciale : la Covid-19, une double peine pour les populations les plus vulnérables

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Les minorités raciales et ethniques sont confrontées à la pandémie de la Covid-19 d'une façon disproportionnée.

Comité pour l’élimination de la discrimination raciale : la Covid-19, une double peine pour les populations les plus vulnérables

Droits de l'homme

Le nouveau coronavirus continue de poser des défis au regard du traitement inégal que subissent les personnes les plus vulnérables, a indiqué lundi un haut responsable de l’ONU à Genève, à l’ouverture de la cent cinquième session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CEDR).

« La pandémie de Covid-19 a toujours eu un impact négatif sur les populations du monde entier, posant des défis en ce qui concerne l’inégalité de traitement des personnes les plus vulnérables, telles que les peuples autochtones, les personnes d’ascendance africaine, les personnes d’origine asiatique, les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés », a déclaré le Directeur de la Division du Conseil des droits de l’homme et des mécanismes de traités au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Mahamane Cissé-Gouro.  

Pour M. Cissé-Gouro, au-delà de la pandémie, les conflits et pauvreté contraignent des personnes à quitter leur foyer à la recherche d’une existence meilleure et durable ailleurs.  Parfois, ces personnes font l’objet de trafics et sont soumises à des difficultés considérables et à un rejet en cours de route. 

« Les discriminations raciales, religieuses et autres exacerbent ces difficultés », a-t-il dit.

Au-delà de la pandémie, ces personnes sont dans des situations souvent « intolérables »

Selon les services de la Haut-Commissaire Michelle Bachelet, cela met finalement ces personnes dans des situations souvent « intolérables ». 

À ce sujet, la communauté internationale – et en particulier le Comité – doit rappeler aux États leurs obligations en vertu du droit international des droits de l’homme.  La procédure d’alerte du Comité est un outil utile pour réagir à de telles situations, a fait valoir M. Cissé-Gouro.  

De même, les personnes exclues de la mutation numérique risquent d’être piégées dans l’exclusion, la pauvreté et l’inégalité, a-t-il poursuivi.  En outre, lorsque l’intelligence artificielle applique – sciemment ou non – des stéréotypes raciaux, les avantages potentiels de la technologie risquent de se retourner contre certains segments de la population. 

A noter que durant cette session, qui se tient en présentiel à Genève jusqu’au 3 décembre prochain sous la présidence de Yanduan Li, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale doit successivement examiner les rapports présentés par la Suisse, Singapour, la Thaïlande, le Danemark et le Chili.