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La Covid-19 a entraîné une réduction de l'empreinte environnementale des Nations Unies

Siège des Nations Unies à New York.
Photo : ONU Info/Anton Uspensky
Siège des Nations Unies à New York.

La Covid-19 a entraîné une réduction de l'empreinte environnementale des Nations Unies

Développement durable (ODD)

La pandémie de Covid-19 a eu un impact positif sur l'empreinte environnementale du système des Nations Unies, selon un nouveau rapport publié lundi par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

Le rapport « Greening the Blue » de cette année examine l'impact environnemental des 56 entités de l'ONU et de ses 315.000 employés au siège, dans les bureaux extérieurs et dans les opérations sur le terrain en 2020. 

Il révèle que les adaptations des opérations de l'ONU liées à la pandémie ont permis de réduire la production de déchets et la consommation d'eau.

La production de déchets par personne pour le système des Nations Unies en 2020 était de 396 kg par personne, soit une réduction de 61 kg par personne par rapport aux chiffres de 2019. La consommation d'eau a également diminué - en 2020, le système des Nations Unies a consommé en moyenne 38 m3 d'eau par personne, contre 49 m3 en 2019.

Émissions de gaz à effet de serre et compensation

Avec d'importantes restrictions de voyage dans le monde et une grande partie du personnel des Nations Unies travaillant à domicile, le système des Nations Unies a généré environ 25% d'émissions de gaz à effet de serre en moins qu'en 2019. La forte réduction de ces émissions reflète les adaptations soudaines et spectaculaires des opérations qui ont dû être apportées tout au long de la 2020, en raison de la pandémie de Covid-19.

Ainsi, en 2020, le système des Nations Unies a généré environ 1,5 million de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre, avec des émissions par personne de 5 tonnes CO2eq. 

Ensemble, réalisons un monde durable, net-zéro et résilient pour tous, António Guterres

Les sources de ces émissions étaient dues pour 32% au transport aérien, 12 % à d'autres formes de voyage et 55% aux installations. Sur les émissions déclarées pour 2020, 99% ont été compensées. 

Le rapport montre également qu’entre 2016 et 2020, une réduction globale de la production d'émissions de gaz à effet de serre se produisait déjà dans l'ensemble du système des Nations Unies, avant même les adaptations opérationnelles dues à la Covid-19.

Montrer l'exemple

À l'occasion de la publication du rapport, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré que « face à une triple urgence planétaire - une crise climatique, une crise de la nature et une crise de la pollution - nous avons besoin d'une action urgente et déterminée de la part de tous, partout ».

« Les Nations Unies s'engagent à montrer l'exemple en réduisant notre empreinte carbone et environnementale dans toutes nos opérations à travers le monde. Ensemble, réalisons un monde durable, net-zéro et résilient pour tous », a-t-il ajouté.

Les protocoles Covid restent en place au siège des Nations Unies à New York.
Photo : ONU/Loey Felipe
Les protocoles Covid restent en place au siège des Nations Unies à New York.

Impacts de la Covid-19 

« Greening the Blue » 2021 montre comment la Covid-19 a changé la façon dont les entités de l'ONU travaillent et sont en contact entre elles, avec le personnel, les pays membres, les partenaires et d'autres organisations. Une grande partie du travail du système de l'ONU s'est déplacée en ligne et l'utilisation des technologies numériques est devenue primordiale pour l'exécution continue du mandat de l'ONU.

Cette évolution a eu plusieurs effets positifs sur l'environnement. Par exemple, dans certaines entités de l'ONU, le soutien aux événements en ligne a augmenté de 100% en 2020. Les événements en ligne ont le potentiel de réduire considérablement l'empreinte carbone des grandes réunions internationales et peuvent être plus inclusifs que les événements physiques.

Bien qu'une grande partie du travail et de l'exécution des mandats du système des Nations Unies se soit déplacée en ligne pendant la pandémie, il reste encore une quantité importante de travail qui ne peut être assurée qu'en personne et nécessite des installations et des technologies physiques

« La pandémie de Covid-19 a montré qu'il existe de nombreuses façons de travailler et de collaborer qui peuvent réduire nos impacts négatifs sur l'environnement », a déclaré Isabella Marras, Coordinatrice du programme ‘ONU durable’ du Programme des Nations Unies pour  l’environnement (PNUE). « Alors que le monde continue à faire face à la pandémie en cours, nous devrions examiner comment mettre en œuvre ces apprentissages sur le long terme », a-t-elle ajouté. « Le système des Nations Unies a une formidable opportunité de tirer les leçons des expériences acquises en travaillant différemment et en remplissant son mandat avec moins de déplacements et des modalités de travail alternatives ».

À propos de « Greening the Blue »

« Greening the Blue » est une initiative du PNUE visant à engager et à soutenir le système des Nations Unies dans la transition vers une plus grande durabilité environnementale dans la gestion de ses installations et de ses opérations. Le premier rapport a été publié en 2009, pour les données de 2008. 

Intitulé Moving Towards a Climate Neutral UN, il est devenu Greening the Blue Report en 2016. Au fil du temps, le rapport s'est développé en incluant les domaines d'impact environnemental et les fonctions de gestion identifiés dans la Stratégie pour la gestion de la durabilité dans le système des Nations Unies 2020-2030, Phase I : durabilité environnementale dans le domaine de la gestion.