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Europe : les enseignants devraient faire partie des groupes prioritaires pour le vaccin anti-Covid (ONU)

Une enseignante devant des élèves d'une école de Kutaisi, en Géorgie.
© UNICEF/UNI41272/Pirozzi
Une enseignante devant des élèves d'une école de Kutaisi, en Géorgie.

Europe : les enseignants devraient faire partie des groupes prioritaires pour le vaccin anti-Covid (ONU)

Culture et éducation

Alors que des millions d’enfants commencent à retourner ce lundi en classe dans certains pays européens, où domine le variant Delta, hautement transmissible, le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe et le Bureau régional pour l’Europe et l’Asie centrale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) veulent que les écoles restent ouvertes et plus sûres, en minimisant la transmission du nouveau coronavirus.

Pour ces deux agences onusiennes, les enseignants et le personnel des établissements scolaires devraient être parmi les groupes prioritaires pour la vaccination contre la Covid-19. Il faudrait « proposer le vaccin contre la Covid-19 aux enseignants et aux autres membres du personnel scolaire en tant que groupe cible des plans de vaccination nationaux », ont écrit les branches européennes de l’OMS et de l’UNICEF, dans un communiqué, appelant les États membres à mettre en place une stratégie vaccinale destinée à maintenir l’enseignement en présentiel.

Selon l’ONU, il s’agit d’intensifier la vaccination pour se protéger du variant Delta, hautement transmissible, qui reste un défi de cette rentrée scolaire.

« L’incidence élevée de Covid-19 dans la communauté rend la transmission dans les écoles beaucoup plus probable », ont fait valoir les agences onusiennes.

Une stratégie de santé publique destinée à maintenir les cours en présentiel

Or « les données montrent clairement que le fait de recevoir une série complète de vaccination contre le coronavirus réduit considérablement le risque de maladie grave et de décès ». Dans ces conditions, l’OMS et l’UNICEF invitent le personnel enseignant à se faire vacciner, avec la série complète des doses requises. « La vaccination est notre meilleure ligne de défense contre le virus », a affirmé dans le communiqué le Directeur Europe de l’OMS, Hans Kluge

À l’heure où les élèves européens font leur rentrée, il est donc « vital » que les écoles restent ouvertes malgré la prévalence du variant delta. « Ceci est d’une importance capitale pour l’éducation, la santé mentale et les compétences sociales des enfants, pour que les écoles contribuent à donner à nos enfants les moyens d’être des membres heureux et productifs de la société », affirmé le Dr Kluge.

« La pandémie a provoqué la perturbation la plus catastrophique de l’histoire de l’éducation », a-t-il souligné.

Plus globalement, l’ONU appelle les États à mettre en place une stratégie de santé publique destinée à maintenir les cours en présentiel. « La vaccination et les mesures de protection contribueront ensemble à empêcher un retour aux jours les plus sombres de la pandémie, lorsque les gens ont dû endurer des blocages et que les enfants ont dû subir une perturbation de l’apprentissage », a estimé de son côté, Philippe Cori, Directeur régional adjoint de l’UNICEF pour l’Europe et l’Asie centrale.

Des élèves enregistrent un programme pour leur webradio européenne.
collèges Vincent Van Gogh et Jean Pujo
Des élèves enregistrent un programme pour leur webradio européenne.

Vacciner les enfants de plus de 12 ans

Pour permettre aux écoles de rester ouvertes, l’OMS Europe et le bureau de l’UNICEF pour l’Europe et l’Asie centrale appellent également à assurer la vaccination des enfants de plus de 12 ans avec des comorbidités. « Les enfants âgés de 12 ans et plus qui ont des conditions médicales sous-jacentes qui les exposent à un risque accru de maladie de Covid-19 grave doivent être vaccinés », ont souligné les deux agences onusiennes.

Il s’agit aussi d’améliorer l’environnement scolaire, avec une ventilation des classes, une distanciation physique, un dépistage régulier des élèves et du personnel encadrant. « Nous devons également continuer à suivre les mesures de santé publique et sociales dont nous savons qu’elles fonctionnent, y compris les tests, le séquençage, le traçage, l’isolement et la quarantaine », a insisté le Dr Kluge.

Une façon de rappeler qu’il faudra un certain temps avant de laisser la pandémie derrière nous. « Mais éduquer les enfants en toute sécurité dans un cadre scolaire physique doit rester notre objectif premier, afin de ne pas les priver des opportunités qu’ils méritent tant », a fait remarquer le Dr Kluge, encourageant toutes les écoles à mettre en place des mesures « pour minimiser les risques de propagation des différentes variantes ».

Des mesures pour éviter une autre année d’apprentissage perturbé

L’objectif est de s’assurer une bonne réouverture des classes et en toute sécurité. « La pandémie n’est pas terminée. Nous avons tous un rôle à jouer pour garantir que les écoles restent ouvertes dans toute la région. Les enfants et les jeunes ne peuvent pas risquer d’avoir une autre année d’apprentissage perturbé », a d’ailleurs averti Philippe Cori.

Pour aider à maintenir les écoles ouvertes et sûres, l’ONU rappelle certains fondamentaux, notamment la mise en place d’une stratégie de dépistage. Il s’agit également d’assurer des mesures efficaces d’atténuation des risques.

Dans ce combat contre le coronavirus à l’école, l’OMS et l’UNICEF recommandent de protéger les enfants les plus vulnérables et marginalisés. Outre la mise en œuvre d’une stratégie de vaccination visant à maintenir les enfants à l’école, il s’agit surtout d’améliorer l’environnement scolaire.