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L'archipel de faible altitude Tuvalu, dans l'océan Pacifique, récupère des terres pour lutter contre les effets du changement climatique.

Les négociations de l'ONU sur la science du climat démarrent sur fond de canicule, d'inondations et de sécheresse

PNUD Tuvalu
L'archipel de faible altitude Tuvalu, dans l'océan Pacifique, récupère des terres pour lutter contre les effets du changement climatique.

Les négociations de l'ONU sur la science du climat démarrent sur fond de canicule, d'inondations et de sécheresse

Climat et environnement

Les négociations ont commencé, lundi, pour approuver le rapport scientifique de l'ONU qui servira de base aux sommets de haut niveau qui se tiendront plus tard dans l'année en vue de stimuler l'action climatique dans le monde entier.

L'examen intervient sur fonds de vagues de chaleur record, d’inondations dévastatrices et de sécheresses sur trois continents de la planete.

« Ce rapport a été préparé dans des circonstances exceptionnelles et il s'agit d'une session d'approbation du GIEC sans précédent », a déclaré le président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), Hoesung Lee, en lançant les travaux de la réunion.

Le rapport intitulé  « Changement climatique 2021 : les bases des sciences physiques » et rédigé par le Groupe de travail du GIEC, recueille les dernières avancées sciencifiques du climat. Il présente de multiples sources de données afin d’apporter une compréhension physique actualisée du système climatique et du changement climatique.

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Un carrefour climatique

« Les évaluations et les rapports spéciaux ont été fondamentaux pour notre compréhension du changement climatique, des risques graves et croissants qu'il pose dans le monde entier et de la nécessité urgente d'agir pour y faire face », a déclaré lundi la Secrétaire exécutive de la Conférence-cadre des Nations Unies pour le changement climatique (CCNUCC), Patricia Espinosa.

Elle a toutefois prévenu que le monde se trouvait à une « croisée des chemins climatique » et que les décisions prises cette année détermineraient s'il sera possible de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C au-dessus de l'ère préindustrielle d'ici la fin du siècle.

3 degrés en vue

« Le monde est actuellement sur la voie opposée, se dirigeant vers une hausse de 3°C », a-t-elle avertit, incitant à  « changer de cap de toute urgence ».

À la suite des récentes inondations meurtrières dans plusieurs pays d'Europe occidentale, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) a appelé toutes les nations à faire davantage pour retenir les catastrophes dues au changement climatique.

« Le changement climatique est déjà très visible. Nous n'avons pas besoin de dire aux gens qu'il existe », a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, lors de la séance d'ouverture.

« Nous constatons une augmentation des phénomènes extrêmes. Les vagues de chaleur, la sécheresse et les inondations en Europe et en Chine », a-t-il déclaré. 

Le réchauffement « massif » de l'Arctique affecte la dynamique atmosphérique dans l'hémisphère nord, comme en témoignent les systèmes météorologiques stagnants et les changements de comportement du courant-jet, a ajouté le chef de l'OMM.

La science a parlé

Quelques 234 auteurs ont contribué à l’évaluation, qui apportera la dernière évaluation détaillée du réchauffement passé et des projections de réchauffement futur, montrera comment et pourquoi le climat a changé et permettra de mieux comprendre l'influence de l'homme sur le climat.

L'accent sera également mis sur les informations régionales qui peuvent être utilisées pour les évaluations des risques climatiques.

Le temps de l'action

« Nous avons dit au monde entier que la science avait parlé et qu'il appartenait maintenant aux décideurs d'agir », a déclaré le président du GIEC, Hoesung Lee.

La réunion se tient à distance du 26 juillet au 6 août, dans le but de s'assurer que le résumé destiné aux décideurs est précis, équilibré et présente clairement les résultats scientifiques.

Sous réserve des décisions du groupe, le rapport sera publié le 9 août, quelques semaines avant l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies, un sommet du G20 et la Conférence de l'ONUsur le climat (COP26) qui réunira 197 pays à Glasgow. Ce document constitue la première partie du sixième rapport d'évaluation, qui sera finalisé en 2022.