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En Afrique, la protection du patrimoine passe par les communautés, notamment les jeunes (UNESCO)

La mosqué de Sankoré dans la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali.
UNESCO/F. Bandarin
La mosqué de Sankoré dans la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali.

En Afrique, la protection du patrimoine passe par les communautés, notamment les jeunes (UNESCO)

Culture et éducation

La valorisation de la culture et du patrimoine comme levier de développement en Afrique exige une mobilisation des communautés qui y sont attachées, souligne l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à l’occasion de la Journée du patrimoine mondial africain.

Alors que le monde entame une seconde année marquée par la pandémie dévastatrice de Covid-19, la mobilisation autour du patrimoine culturel et naturel reste primordiale pour l’humanité, rappelle l’UNESCO. Selon l’agence culturelle onusienne, une telle mobilisation permet aux populations de resserrer leurs liens, d’accroître leur résilience, de renforcer leur capacité de protéger l’héritage du passé et de le transmettre aux générations futures.

« Le patrimoine mondial africain, que nous célébrons chaque année le 5 mai, est à cet égard essentiel – non seulement pour les peuples d’Afrique, mais pour l’ensemble de l’humanité », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, dans un message pour la Journée du patrimoine mondial africain.

Cette Journée a été établie par la Conférence générale de l’UNESCO en 2015, afin de sensibiliser le grand public à la valeur et au potentiel immenses du patrimoine africain. Plus qu’une simple célébration du patrimoine, cette Journée appelle l’attention sur le rôle décisif que joue celui-ci dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

Cette année, le thème de la Journée souligne la place de la culture, de l’art et du patrimoine dans le développement du continent africain. Il fait écho au thème retenu par l’UA pour l’année 2021 : « Art, culture et patrimoine : un levier pour construire l’Afrique que nous voulons » qui met en particulier l’accent sur le rôle de la culture et du patrimoine africains dans la constitution d’une identité et d’une économie propres à l’Afrique.

« Cependant, pour que le patrimoine africain puisse jouer ce rôle, nous devons assurer sa protection selon des approches plus intégrées et plus inclusives », a souligné Mme Azoulay. Face aux défis auxquels le patrimoine mondial africain est aujourd’hui confronté – de la Covid-19 au changement climatique – la cheffe de l’UNESCO estime que les jeunes, les femmes et les communautés autochtones et locales qui vivent à l’intérieur des sites du patrimoine mondial et à leurs abords doivent être associés « car ils en sont les gardiens et les protecteurs ».

En étroite collaboration avec le Fonds pour le patrimoine mondial africain et d’autres partenaires, l’UNESCO apporte son soutien aux pays, aux gestionnaires de sites, aux professionnels du patrimoine et aux communautés locales afin d’encourager la conservation, la gestion et la promotion du patrimoine africain.

« Nous nous efforçons de sensibiliser les jeunes, agents du changement. Nous nous employons également à mettre les nouvelles technologies au service de la sauvegarde du patrimoine mondial, ainsi que de la reconstruction, du suivi, de la surveillance et de la promotion des sites du patrimoine culturel et naturel », a assuré Mme Azoulay.

Pour la Directrice générale, la Journée du patrimoine mondial africain est le moment idéal pour célébrer l’engagement et la détermination des jeunes à protéger et à promouvoir le patrimoine africain, en dépit des difficultés rencontrées et d’un avenir très incertain. « C’est l’occasion de remercier chacune des parties prenantes pour le travail exceptionnel qu’elles accomplissent afin de nous permettre à tous de profiter de la richesse culturelle et naturelle du continent africain », a-t-elle dit.