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Réunion informelle sur Chypre : le chef de l’ONU se dit réaliste au début de nouvelles discussions

Le Palais des Nations, siège de l'Office des Nations Unies à Genève.
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
Le Palais des Nations, siège de l'Office des Nations Unies à Genève.

Réunion informelle sur Chypre : le chef de l’ONU se dit réaliste au début de nouvelles discussions

Paix et sécurité

Chypriotes turcs et grecs se sont retrouvés, mardi à Genève, pour tenter de relancer le dialogue de paix mené par l’ONU. Près de quatre ans après les derniers pourparlers à Crans-Montana (Suisse), le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU s’est montré « réaliste » sur la portée de ces discussions au Palais des Nations.

« Le Secrétaire général de l’ONU,  António Guterres est réaliste. C’est une question qu’il connaît bien, il a déjà participé à des discussions (sur Chypre) auparavant. Il est donc réaliste », a déclaré le porte-parole du chef de l’ONU, Stéphane Dujarric, en réponse à une question d’un journaliste lors d’une conférence de presse hybride à Genève. 

En convoquant cette « réunion informelle 5+1 sur la question chypriote », le chef de l’ONU mise un « terrain d’entente » pour relancer ces pourparlers. 

« Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, l’objectif de cette réunion informelle sera de déterminer s’il existe un terrain d’entente commun permettant aux parties de négocier une solution durable à la question chypriote dans un avenir prévisible », a ajouté M. Dujarric. 

Pour y arriver, « le Secrétaire général encourage les parties à utiliser le langage diplomatique de manière sincère et franche ».

Les parties invitées à faire preuve de créativité

M. Guterres devait d’abord rencontrer mardi après-midi, séparément, le dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades, ainsi que le dirigeant chypriote turc, Ersin Tatar. Dans la soirée, le chef de l’ONU devait organiser une réception informelle avec les deux dirigeants chypriotes et les chefs de délégation des trois « garants » (Turquie, Grèce et Royaume Uni, ex-puissance coloniale) de la sécurité de l’île.

Il s’agit notamment de Mevlüt Çavuşoğlu, ministre des Affaires étrangères de la Turquie ; Nikos Dendia, le chef de la diplomatie grecque ; et Dominic Raab, ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni. 

Mercredi, le Secrétaire général supervisera une réunion plénière avec les cinq parties au Palais des Nations, siège européen de l’ONU, avant de mener une nouvelle série de bilatérales dans l’après-midi qui sera suivie d’un dîner général. 

Pour l’ONU, l’organisation de cette réunion fait suite aux « consultations menées ces derniers mois au nom de M. Guterres par la Secrétaire générale adjointe de l’ONU Jane Holl Lute ». 

« Le Secrétaire général ira de l’avant en fonction des résultats de ces pourparlers informels », a fait valoir M. Dujarric. 

« Comme nous l’avons dit - et je pense l’avoir dit en février à d’autres moments lors de briefings à New York - les parties sont invitées à faire preuve de créativité. Encore une fois, il est important de souligner qu’il s’agit de discussions informelles, non officielles », a conclu le porte-parole de l’ONU.