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Ethiopie : plus de 1 million de personnes déplacées en raison des violences au Tigré, Afar et Amhara (OIM)

Des personnes déplacées dans un centre de santé au Tigré, en Ethiopie.
© UNICEF/Mulugeta Ayene
Des personnes déplacées dans un centre de santé au Tigré, en Ethiopie.

Ethiopie : plus de 1 million de personnes déplacées en raison des violences au Tigré, Afar et Amhara (OIM)

Aide humanitaire

Plus d’un million de personnes ont été déplacées dans 178 sites accessibles dans la région éthiopienne du Tigré et dans les régions voisines d’Afar et d’Amhara, a indiqué vendredi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Cette évaluation de la matrice de suivi des déplacements, menée du 2 au 23 mars, a révélé qu’il y a environ 1.000.052 personnes déplacées dans la région de Tigré. Elles sont 45.343 dans la région d’Afar et 18.781 dans celle d’Amhara.

La plus forte concentration de personnes déplacées se trouve à Shire, où 445.309 personnes déplacées résident « dans des abris collectifs surpeuplés, y compris des écoles, au sein de la communauté d’accueil et dans des espaces ouverts ». La majorité d’entre elles sont originaires de l’ouest et du nord-ouest du Tigré.

Parmi les autres zones urbaines à forte concentration de personnes déplacées, l’Agence de l’ONU pour les migrations cite Adwa (129.524 personnes déplacées), Mekele (126.267), Adigrat (100.168) et Axoum (60.115). Ces données ont été recueillies dans le cadre d’une évaluation mensuelle des sites d’urgence (ESA), mise en place depuis le début du conflit dans le nord de l’Éthiopie en novembre 2020.

De nombreuses zones du Tigré toujours hors de portée des humanitaires

Et les données suggèrent que les personnes déplacées fuient vers les villes pour chercher une aide humanitaire et avoir accès aux services essentiels. Il s’agit de la quatrième évaluation de ce type menée par l’OIM dans la région.

Plus largement, l’OIM estime que ces données ne sont qu’indicatives du déplacement dans les zones accessibles aux enquêteurs de l’OIM. « De nombreuses zones dans les régions du nord-ouest, du centre, de l’est et du sud de la région de Tigré restent hors de portée des partenaires humanitaires en raison de l’insécurité persistante », note l’agence onusienne. 

D’après le document, les besoins les plus urgents des personnes déplacées sont l’aide alimentaire, les abris d’urgence, les articles non alimentaires comme la literie et les ustensiles de cuisine. Il y a aussi l’accès aux services de santé, l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH), la nutrition et les services de protection. 

Autre fait significatif, 75 sites n’auraient pas reçu de distribution de nourriture depuis le début du conflit. L’OIM estime que plus de trois quarts de ces sites (60 exactement) se trouvent dans la région de Tigré.