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A Kyoto, les Etats s'engagent à renforcer les efforts mondiaux de lutte contre la criminalité

La présidente du 14e Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, la ministre japonaise de la Justice, Yoko Kamikawa (au centre), clôt le Congrès à Kyoto, au Japon.
ONU Japon/Yuki Kato
La présidente du 14e Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, la ministre japonaise de la Justice, Yoko Kamikawa (au centre), clôt le Congrès à Kyoto, au Japon.

A Kyoto, les Etats s'engagent à renforcer les efforts mondiaux de lutte contre la criminalité

Droit et prévention du crime

Le 14e Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale s'est achevé vendredi à Kyoto, au Japon, sur des appels au renforcement des partenariats entre les différents acteurs de la communauté internationale pour atteindre les objectifs de développement durable et construire un monde plus juste.

Sur fond de pandémie de Covid-19, le Congrès s'est tenu dans un format hybride. Plus de 5.000 personnes y ont participé, la plupart en ligne sur une plateforme spéciale, tandis qu'un nombre limité de participants ont assisté en personne au Japon.

« Nous nous sommes réunis ici pour rejeter les divisions et les inégalités que la Covid-19 a exposées et enflammées, pour renforcer la prévention du crime et la justice pénale afin de répondre aux besoins urgents d'aujourd'hui, ainsi qu'aux défis de demain, et pour faire progresser l'État de droit afin de ne laisser personne derrière », a déclaré Ghada Waly, Directrice exécutive de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et Secrétaire générale du Congrès.

Un nombre record de 152 États membres étaient représentés au Congrès, ainsi que 114 organisations non gouvernementales, 37 organisations intergouvernementales, 600 experts individuels et plusieurs entités et instituts des Nations Unies.
Déclaration de Kyoto.

Adoption de la Déclaration de Kyoto

Au début du Congrès, dimanche, les États membres ont adopté la Déclaration de Kyoto, en vertu de laquelle les gouvernements ont convenu d'actions concrètes pour faire progresser les réponses en matière de prévention du crime, de justice pénale, d'État de droit et de coopération internationale, notamment dans le contexte de la pandémie. Les États membres feront progresser ces engagements lors de la 30e session de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale, qui se tiendra à Vienne en mai. 

« Notre promesse d'atteindre les objectifs de développement durable est désormais cristallisée dans la déclaration de Kyoto », a déclaré la présidente du Congrès, la ministre japonaise de la justice, Yoko Kamikawa, dans son discours de clôture.
« Il est temps de passer à l'action, a- t-elle ajouté. « La Déclaration de Kyoto n'est pas un objectif mais un point de départ. Après la Déclaration, notre prochaine étape est de la mettre en œuvre pour réaliser des sociétés justes, pacifiques et inclusives ».

Mme Waly a quant à elle déclaré que « la Déclaration de Kyoto reconnaît la nature de plus en plus transnationale, organisée et complexe de la criminalité, et le besoin urgent d'adapter et de renouveler le soutien, surtout aux pays en développement, pour renforcer les capacités des institutions de répression et de justice pénale, et permettre la coopération internationale ».

Pendant six jours, les participants ont discuté des défis auxquels le monde est confronté et de la manière de les relever pour faire progresser la prévention du crime et la justice pénale, promouvoir l'État de droit et atteindre les Objectifs de développement durable. 

Outre les travaux officiels du Congrès, des dizaines d'événements spéciaux et de réunions auxiliaires ont été organisés sur la plateforme hybride, couvrant des sujets allant de la lutte contre la corruption à la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, en passant par les dimensions sexospécifiques du contre-terrorisme, l'impact de la Covid-19 en milieu carcéral, la lutte contre les enfants associés aux groupes terroristes et extrémistes violents, et les jeunes en tant qu'agents du changement pour promouvoir l'État de droit.