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Cinq femmes et cinq façons dont le PAM contribue à leur autonomisation

Une femme déplacée vivant dans le camp d'Al Rabat près d'Aden, au Yémen. Le Yémen, l'un des pays où le Programme alimentaire mondial (PAM) s'efforce d'autonomiser les femmes.:
© PAM/Annabel Symington
Une femme déplacée vivant dans le camp d'Al Rabat près d'Aden, au Yémen. Le Yémen, l'un des pays où le Programme alimentaire mondial (PAM) s'efforce d'autonomiser les femmes.:

Cinq femmes et cinq façons dont le PAM contribue à leur autonomisation

Femmes

A l ’occasion de la Journée internationale des femmes, le Programme alimentaire mondial (PAM) met en exergue le rôle moteur des femmes dans la lutte contre la faim surtout lorsqu’elles disposent des ressources nécessaires. 

Les femmes représentent un peu plus de la moitié de la population mondiale mais souffrent d'un accès inégal aux ressources et à l'éducation dans tous les coins du globe. À l'échelle mondiale, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de souffrir de la faim et de l'insécurité alimentaire.

Pourtant, les femmes sont aussi des agents puissants lorsqu'il s'agit de mettre un terme à la faim. En fait, en garantissant aux agricultrices un accès égal aux outils et aux ressources dont elles ont besoin pour prospérer, on pourrait réduire de 150 millions le nombre de personnes qui vivent actuellement dans la faim et la pauvreté.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) s'est engagé à réduire les inégalités et à donner aux femmes les moyens de gagner leur vie.
 

1. Sayyida (Egypte) : Formations du PAM pour les femmes entrepreneures
 

Sayyida Qenawi est une mère de trois enfants qui a 40 ans. Son entreprise a commencé sous la forme d'un stand de fortune devant sa maison. Mais après avoir reçu des microcrédits et une formation du PAM, Sayyida a pu étendre son activité à un magasin. 

Sayyida empile des galettes de pain frais devant son magasin.
PAM/Mohamed Gamal

Au départ, l'activité de Sayyida n'a pas décollé. Mais une fois que son fils a rejoint une école soutenue par le PAM, elle et son mari ont reçu une aide financière mensuelle, qui leur permet de subvenir à leurs besoins et les a incités à poursuivre leurs études. Les mères bénéficient de la possibilité de suivre une formation et d'obtenir des microcrédits pour lancer une petite entreprise ou développer une entreprise existante.

Aujourd'hui, le magasin de Sayyida est situé près de l'autoroute et à proximité de deux écoles, d'une église, du bureau de poste et d'un centre communautaire. 

« J'ai le meilleur emplacement et j'applique tout ce que j'ai appris lors de la formation », se réjouit Sayyida, qui dit désormais tout vendre « même du pain frais que j'achète et emballe ici et qui se vend avant d'arriver ».

« Tous les habitants du quartier et les écoliers m'attendent jusqu'à ce que j'ouvre le matin. Si je suis en retard ou que le magasin est fermé, ils m'appellent pour me demander quand j'ouvrirai », dit-elle, rayonnante. « Et quand j'ai besoin d'argent, je ne touche jamais à la réserve du magasin ! »

Aujourd'hui, Sayyida peut se permettre beaucoup plus que ce qu'elle espérait.  Elle n'a pas de dettes et personne ne paie pour les besoins de ses enfants Shaimaa, Mohamed et Abdallah, à part elle.

2. Mary (Kenya) : le programme « Achats pour le progrès » du PAM
 

Mary en train de récolter du sorgho dans le comté de Turkana, au nord du Kenya. Photo
PAM/Scarlett O’Sullivan

Mary Akamais, âgée de 46 ans, est propriétaire d’une petite entreprise. Elle vit en dehors de Lodwar, dans le nord du Kenya. Elle est mère de quatre enfants et a six petits-enfants. Sa famille exploite un demi-acre de terre irriguée et peut récolter jusqu'à 18 sacs de sorgho par an, d'un poids de 50 kg chacun.

Mary est une ancienne bénéficiaire de l'aide alimentaire du PAM.  Elle participe maintenant au programme « Achats pour le progrès » du PAM. Cette initiative offre aux petits exploitants agricoles - dont près de la moitié sont des femmes - une formation et des outils pour stimuler la productivité et développer leurs activités. La formation aide les femmes à améliorer la vie de leur famille, à devenir financièrement indépendantes et à accéder aux marchés locaux.

Mary est désormais en mesure de cultiver suffisamment de sorgho non seulement pour se nourrir et nourrir sa famille de 12 personnes, mais aussi pour fournir au PAM du sorgho qui servira à nourrir d'autres familles. Elle est un pilier de sa communauté et a pu générer suffisamment de revenus pour développer son entreprise et employer à la fois sa famille élargie et ses voisins sur la ferme.
 

3. Keo (Cambodge) : Programme d’alimentation scolaire du PAM
 

Keo Horn est une mère de quatre enfants, âgée de 39 ans, et petite agricultrice du Cambodge. Avec son mari, elle s'occupe d'une ferme. Ils cultivent des haricots longs, des pastèques, des aubergines, des piments et des gourdes.

Keo est une petite exploitante agricole cambodgienne de 39 ans. Elle et son mari cultivent des haricots longs 🌱, de la pastèque 🍉, des aubergines🍆, des chillis🌶️ et une gourde.
PAM/Ana Opris

Keo participe au Programme d'alimentation scolaire du PAM, qui met en relation les agriculteurs et les écoles afin de fournir des ingrédients locaux, variés et nutritifs pour les repas scolaires quotidiens.

Les écoles offrent aux agriculteurs locaux un débouché fiable pour leurs produits, ce qui se traduit par des revenus stables, des investissements plus importants et une plus grande productivité. Les enfants, à leur tour, bénéficient d'une alimentation saine et diversifiée. Ils ont ainsi plus de chances de rester à l'école et d'y obtenir de meilleurs résultats, ce qui améliore leurs perspectives d'emploi à l'âge adulte.

Grâce aux cultures que Keo est en mesure de faire pousser et de fournir, elle contribue à nourrir les enfants dans les écoles, ce qui améliore encore leur santé et leur développement.

4. Marilala (Madagascar) : Jardins communautaires du PAM
 

Marilala travaille dans un jardin coopératif de femmes soutenu par le PAM à Mahatangy, Itampolo. C'est le plus grand jardin communautaire de Madagascar, avec la plus grande variété de produits frais.

Mercy, cinq ans, aide sa mère Marilala dans la coopérative de femmes soutenue par le PAM à Madagascar.
PAM/Cassandra Prena

Avant de travailler dans le jardin, Marilala avait l'habitude de se rendre en forêt pour trouver du bois à vendre et sa famille était souvent confrontée à l'insécurité financière.  Grâce à son travail dans le jardin, elle est maintenant en mesure de nourrir sa famille et de générer des revenus pour envoyer ses enfants à l'école.

Le jardin communautaire Mahatangy a été créé sur un terrain vague en 2017. Les femmes qui travaillent dans ce jardin reçoivent une formation sur les techniques agricoles pour les petits exploitants et une sensibilisation à la nutrition. Elles sont également approvisionnées en eau et en outils d'irrigation, ce qui leur permet de produire des cultures à cycle court, comme les cultures maraîchères, y compris pendant les mois secs.
 

5. Yoselin (El Salvador) : Transferts en espèces du PAM
 

Yoselin vit à Nueva Granada, un village de la région d'Usulután, au El Salvador, où les possibilités d'emploi sont rares. El Salvador se trouve sur le « corridor sec » d'Amérique centrale.

Voici Yoselin, elle est du Salvador. L'aide en espèces renforce le rôle des femmes sur le plan social et économique. Tant au sein de leur famille que de leur communauté.
PAM/Alba Amaya

En 2018, ce pays de 6,4 millions d'habitants a connu la plus longue sécheresse enregistrée en 48 ans. Il s'agit d'un contexte difficile que connaissent des millions de femmes rurales dans le monde en développement.

La culture du maïs, des haricots et du sorgho, les éléments de base du régime salvadorien, est largement considérée comme un travail d'homme, explique Yoselin. Pourtant, les familles, les communautés et les pays ne peuvent pas s'épanouir sans les femmes, ni le rôle central qu'elles jouent dans le progrès, ajoute-t-elle.

Le PAM soutient les femmes d'El Salvador par des transferts d'argent liquide, qui leur permettent de décider ce qui est le mieux pour elles et leur donnent les moyens de prendre des décisions clés dans leur vie.

Les femmes rurales, dont beaucoup éprouvent un besoin désespéré de gagner leur vie et de subvenir aux besoins de leur famille, sont ainsi en mesure de générer des revenus et d'apporter une alimentation saine dans leur foyer. L'aide en espèces renforce également le rôle des femmes sur le plan social et économique, tant dans leur famille qu'au sein de leur communauté.