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La lutte contre la corruption au centre de la réunion annuelle des Nations Unies avec les parlementaires

La corruption gangrène toutes les couches des sociétés.
PNUD Ukraine
La corruption gangrène toutes les couches des sociétés.

La lutte contre la corruption au centre de la réunion annuelle des Nations Unies avec les parlementaires

Droit et prévention du crime

L'Assemblée générale des Nations Unies et l'Union interparlementaire (UIP) ont conclu ce jeudi leur session annuelle sur la lutte contre la corruption pour rétablir la confiance dans les gouvernements et améliorer les perspectives de développement. 

Lors du premier jour des travaux, mercredi, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir, a souligné qu'en cette année de pandémie, il est encore plus urgent de conjuguer les efforts pour lutter contre la corruption. Comme pour la criminalité, la Covid-19 frappe le plus durement les plus vulnérables « qui dépendent de la protection sociale et des services de l'État ».

En juin 2021, l'ONU tient sa première session extraordinaire consacrée à la lutte contre la corruption

Le Président de l'Assemblée générale a rappelé que la réponse des gouvernements à la pandémie impliquait des milliards de dollars de mesures fiscales d'urgence pour soutenir les populations et les économies, avec l'action de nombreux parlementaires.

Il a souligné que malgré les opportunités créées par les fonds supplémentaires pour mieux récupérer, il y avait aussi de nouveaux risques. Il s'agit notamment de la possibilité d'une surveillance et d'une transparence moindres en raison de l'urgence de répondre aux besoins créés par la pandémie.

Pour Volkan Bozkir, les parlements peuvent jouer un rôle clé en s'assurant que ces fonds ne sont pas détournés par la corruption, et que ce crime « ne prive pas les plus vulnérables de fournitures médicales ou de programmes d'assistance ».

L'ONU rappelle que la corruption est criminelle, immorale et la trahison ultime de la confiance du public.
ONU Info/Daniel Dickinson
L'ONU rappelle que la corruption est criminelle, immorale et la trahison ultime de la confiance du public.

La corruption ne doit pas entraver la distribution des vaccins

La distribution des vaccins étant maintenant en cours, il est crucial de faire des efforts pour que la corruption n'entrave pas ou ne bloque pas « la disponibilité et la distribution équitables des vaccins ou, au pire, leur falsification ».

Le Président de l'Assemblée générale a déclaré que l'impact potentiel de la corruption pendant la pandémie ne peut être surestimé, sous peine de compromettre la capacité des États à « répondre et à se remettre de la crise ».

Le diplomate turc a cité le manque de protection essentielle, d'équipement de sauvetage, d'aide adéquate et de fourniture de services vitaux comme étant les effets actuels de la corruption. La criminalité a fait des milliers de victimes de plus que prévu.

Lors de la dernière session de l'événement, placée sous le patronage du Président de l'UIP, Duarte Pacheco, et de celui du Président de l'Assemblée générale, le débat portera sur les politiques de lutte contre la corruption dans une perspective de genre. M. Bozkir a rappelé que la promotion de l'égalité des sexes est une priorité de la présidence actuelle de l'Assemblée générale.

Il a souligné que les pratiques de corruption « ont un impact particulièrement négatif sur la vie des femmes, socialement, politiquement et économiquement, ce qui creuse encore plus l'écart entre les sexes ».

Le discours a souligné que la participation des femmes à la politique s'est avérée avoir un effet positif sur la prévention de la corruption. L'inclusion d'un plus grand nombre de femmes dans le gouvernement et les postes de décision « est un catalyseur pour créer des sociétés plus prospères et plus solides ».

Il a en outre déclaré que dans les pays où les femmes sont plus nombreuses à participer à tous les niveaux, « on accorde une plus grande attention et un financement ciblé aux questions qui touchent la vie des citoyens ».

Le président de l'Assemblée générale a rappelé qu'en juin de cette année, la première session extraordinaire de l'organe sera consacrée à la lutte contre la corruption.

Elle devrait être « l'occasion de faire progresser le programme mondial de lutte contre la corruption pour la prochaine décennie grâce à des approches audacieuses et novatrices, à l'intensification des meilleures pratiques et à l'élaboration de nouvelles normes et de nouveaux mécanismes », a-t-il souligné.