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Covid-19 : le variant britannique présent dans 80 pays et le sud-africain dans 41

Un technicien de laboratoire dans un centre de recherche collaborant avec l'OMS sur les zoonoses virales à Bangkok, en Thaïlande.
Photo : OMS/P.Phutpheng
Un technicien de laboratoire dans un centre de recherche collaborant avec l'OMS sur les zoonoses virales à Bangkok, en Thaïlande.

Covid-19 : le variant britannique présent dans 80 pays et le sud-africain dans 41

Santé

Le variant britannique du nouveau coronavirus (COV 202012/01) est désormais présent dans 80 pays, a annoncé, mercredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

« Depuis notre dernière mise à jour du 27 janvier, la variante COV 202012/01 a été détectée dans dix pays supplémentaires » par le biais de cas importés ou de transmission communautaire de cette variante, souligne l’agence sanitaire mondiale de l’ONU, dans son dernier bulletin épidémiologique.

La variante identifiée en Afrique du Sud (variante 501Y.V2, lignée B.1.351) est présente dans plus de 41 pays situés dans quatre des six régions de l’OMS, soit dix de plus en une semaine.

Quant au variant brésilien, il a été signalé dans deux pays supplémentaires. À ce jour, cette variante a été identifiée dans dix pays situées dans quatre des six régions de l’OMS.

L’agence onusienne a indiqué que des vérifications ont lieu pour cinq des pays où le variant britannique est mentionné et pour six où le variant sud-africain est présent.

Face à cette extension préoccupante des variants dans le monde, l’OMS a organisé la semaine dernière une rencontre multidisciplinaire sur la transmission de la Covid-19 et ses variants. Les participants venus du Brésil, du Danemark, d’Afrique du Sud et du Royaume-Uni ont présenté des travaux en cours visant à comprendre les aspects de la transmission des variantes préoccupantes qui apparaissent dans leur pays.

Avec les mutations, certains variants pourraient être plus transmissibles

Selon l’OMS, les analyses initiales suggèrent que certains variants pourraient être plus transmissibles, « peut-être en raison de mutations qui améliorent la capacité du virus à se fixer aux cellules humaines ». « Mais les études disponibles ont montré que les modes de transmission n’ont pas changé », précise toutefois l’agence onusienne.

Par ailleurs, l’incidence du SRAS-CoV-2 et des hospitalisations dans plusieurs pays où circulent les variants britannique et sud-africain a commencé à diminuer ces dernières semaines. Ce qui, selon l’OMS, démontre « l’efficacité des mesures de santé publique et des mesures sociales pour contrôler la transmission de ces variante ».

Plus globalement, « l’apparition de nouvelles variantes a mis en évidence l’importance pour chacun de continuer à se conformer aux mesures sanitaires et sociales locales et nationales ».  A ce sujet, l’OMS rappelle certains fondamentaux, ces « précautions simples », qui ont fait leurs preuves dans ce combat contre le nouveau coronavirus. C’est le cas de la distanciation physique, du port d’un masque, d’une bonne ventilation des pièces, l’évitement des foules ou du nettoyage des mains.

Pour l’agence onusienne, il est indispensable d’accroître la capacité de diagnostic et le séquençage génétique du coronavirus lorsque la capacité le permet. Il s’agit surtout de continuer à « partager en temps utile les données de séquençage au niveau international ».