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Entre 500 et 700 Vénézuéliens fuient chaque jour leur pays (HCR)

Une famille du Venezuela confrontée à la crise dans leur pays traverse un pont à la frontière entre l'Equateur et la Colombie en juin 2019.
© UNHCR/Santiago Escobar-Jarami
Une famille du Venezuela confrontée à la crise dans leur pays traverse un pont à la frontière entre l'Equateur et la Colombie en juin 2019.

Entre 500 et 700 Vénézuéliens fuient chaque jour leur pays (HCR)

Migrants et réfugiés

Entre 500 à 700 Vénézuéliens fuient quotidiennement leur pays face à la crise politique et économique qui y sévit, a annoncé vendredi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), soulignant l’urgence d’aider « les réfugiés et migrants vénézuéliens confrontés aux traumatismes et aux difficultés ».

Selon le HCR, les Vénézuéliens qui quittent leur pays sont exposées à des risques accrus de violence, d’exploitation et de traite des êtres humains.

« Certaines rapportent avoir subi des vols, des extorsions, des violences et des abus dans les zones de transit et frontalières, au cours de leur périple en quête de sécurité », a déclaré le porte-parole du HCR, Babar Baloch lors d'un point de presse.

Comme les frontières sont toujours fermées dans la région, les personnes les franchissent par des points de passage informels où opèrent des groupes armés illégaux ainsi que des réseaux de passeurs et de traite des êtres humains.

Selon les informations fournies par les employés du HCR sur le terrain, 70% des nouveaux arrivants en Colombie ont fait le voyage à pied, certains avec seulement les vêtements portés ce jour-là.

Alors que les conditions au Venezuela continuent à se détériorer, beaucoup de ces personnes arrivent en Colombie affaiblis et en état de malnutrition, ayant fait face à « la paupérisation et aux difficultés depuis de nombreux mois ».

Un plan régional de 1,44 milliard de dollars

D’une manière générale, ces réfugiés se retrouvent de plus en plus dans une situation difficile. Le HCR alerte sur « les niveaux de traumatisme et de désespoir sans précédent parmi les réfugiés et les migrants nouvellement arrivés depuis le Venezuela ».

Beaucoup souffrent « de traumatisme et de détresse psychologique », et ont un besoin immédiat de protection et d’aide humanitaire, notamment en matière de soins de santé, d’hébergement, de nourriture et de soutien psychosocial. 

Beaucoup d’entre eux arrivent dans « des conditions désastreuses » au sein des communautés d’accueil durement touchées par la pandémie. Selon le HCR, un soutien urgent est nécessaire pour les protéger et leur venir en aide.

Face à cette situation humanitaire, l’agence onusienne adapte ses activités d’aide humanitaire pour répondre à la hausse des besoins. Elle a ainsi intensifié sa réponse opérationnelle dans les zones frontalières en coordination avec ses partenaires et les autorités compétentes.

Le dispositif international aux frontières et l’assistance, notamment les soins, la nourriture ou l’accès à l’eau ont été étendus.

Hier jeudi, près de 160 organisations ont lancé un appel régional de 1,44 milliard de dollars pour aider 4,6 millions de réfugiés et migrants vénézuéliens en Amérique du Sud. Ce plan vise à répondre aux besoins croissants qui ont été exacerbés cette année en raison de la pandémie de Covid-19.