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Le chef de l’ONU plaide pour un ‘New Deal’ au niveau international

Le PNUD, le CRIC, le gouvernement du Cauca et le médiateur du peuple ont organisé la livraison de matériel de biosécurité, de masques faciaux et de kits alimentaires aux communautés autochtones du Cauca, en Colombie
PNUD Colombie/Jurany Carabani
Le PNUD, le CRIC, le gouvernement du Cauca et le médiateur du peuple ont organisé la livraison de matériel de biosécurité, de masques faciaux et de kits alimentaires aux communautés autochtones du Cauca, en Colombie

Le chef de l’ONU plaide pour un ‘New Deal’ au niveau international

Développement économique

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a une nouvelle fois plaidé mardi pour un ‘New Deal’ au niveau international et un Nouveau contrat social au niveau national pour répondre à la crise déclenchée par la pandémie de Covid-19.

Ces derniers mois, le chef de l’ONU a encouragé les Etats à développer un Nouveau contrat social au niveau national avec un fort accent mis sur l'éducation, l'accès à la nouvelle économie numérique, et de nouvelles mesures en matière de protection sociale et de travail équitable.

« Nous avons également besoin d'un ‘New Deal’ global au niveau international », a-t-il dit lors d’une table ronde réunissant des économistes sur l’économie mondiale et le développement durable. « Le pouvoir, les ressources et les opportunités doivent être mieux partagés au niveau mondial - et les mécanismes de gouvernance doivent mieux refléter les réalités d'aujourd'hui ».

« Si vous regardez le Conseil de sécurité des Nations Unies ou même les institutions de Bretton Woods (Fonds monétaire international, Banque mondiale), il est clair que la participation et les droits de vote sont toujours beaucoup plus liés à ce que nous étions dans le passé qu'aux réalités géostratégiques et économiques du monde d’aujourd'hui », a-t-il ajouté.

Et en même temps, il faut aussi, selon M. Guterres, intégrer les principes du développement durable dans toutes les prises de décision afin que la reprise de l'économie mondiale se fasse de manière à assurer un développement inclusif pour tous.

Le Secrétaire général a rappelé que le monde connaît actuellement une crise sans précédent, qui est l’occasion de faire des changements « réels, fondamentaux et nécessaires ».

Plus d'un million de personnes sont mortes de la pandémie de Covid-19 ; plus de 100 millions de personnes ont sombré dans l'extrême pauvreté ; la faim a doublé ; les famines se profilent ; les inégalités se creusent ; la perturbation de l'éducation risque de créer une ‘génération perdue’ ; les inégalités entre les sexes se creusent ; les pays en développement sont au bord de la ruine financière, a-t-il noté.

Face à cette situation, le chef de l’ONU a fait la liste des mesures à prendre :

•    Nous avons donc besoin d'une solidarité mondiale et d'une coordination mondiale. « Il y a deux jours, au sommet du G20, j'ai lancé un SOS pour les besoins des pays en développement », a-t-il rappelé.
•    Nous devons également mobiliser les financements pour bâtir l’avenir et mettre les économies sur une voie durable.
•    Nous devons aligner tous les efforts de relance sur le Programme de développement durable à l'horizon 2030 et l'Accord de Paris sur le changement climatique.
•    Nous devons mettre en œuvre les mesures nécessaires - en matière de protection, de requalification - pour une transition juste vers de bons et nouveaux emplois verts.