L'actualité mondiale Un regard humain

Responsables de 80% de la pollution climatique, les pays du G20 doivent être les fers de lance de l’action pour le climat (ONU)

Les pays du G20 sont responsables de 80% de la pollution climatique. António Guterres les a appelé à être les fers de lance de l’action climatique.
Banque mondiale/Lundrim Aliu
Les pays du G20 sont responsables de 80% de la pollution climatique. António Guterres les a appelé à être les fers de lance de l’action climatique.

Responsables de 80% de la pollution climatique, les pays du G20 doivent être les fers de lance de l’action pour le climat (ONU)

Climat et environnement

Alors que le G20, qui rassemble les principales puissances mondiales, doit se réunir les 21 et 22 novembre lors d'un sommet en ligne organisé par l'Arabie saoudite, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé jeudi les pays de ce groupe à être les fers de lance de l’action climatique.

« Les pays du G20 - responsables de plus de 80% de la pollution climatique - doivent montrer la voie », a dit M. Guterres dans un discours devant l’European Council on Foreign Relations, un groupe de réflexion européen.

« Chaque pays, chaque ville, chaque institution financière et chaque entreprise devrait adopter des plans pour passer à zéro émission nette d'ici 2050 », a-t-il ajouté.

Le chef de l’ONU a noté des réponses encourageantes. L'Union européenne (UE), le Japon et la Corée du Sud ont promis la neutralité carbone d'ici 2050, avec plus de 110 autres pays. La Chine a dit qu'elle le ferait avant 2060.

D'ici début 2021, les pays représentant plus de 65% des émissions mondiales de dioxyde de carbone et plus de 70% de l'économie mondiale auront pris des engagements ambitieux en matière de neutralité carbone.

« L'Union européenne est le fer de lance en matière de zéro émission nette au sein du G20. Je vous exhorte à continuer de montrer l'exemple en prenant des engagements concrets et ambitieux à court terme », a déclaré M. Guterres. « Il est essentiel que l'Union européenne s'engage à réduire ses émissions d'au moins 55% d'ici 2030 dans sa nouvelle contribution déterminée au niveau national ».

Alors qu’un Sommet sur l'ambition climatique est co-organisé par le Secrétaire général avec le Royaume-Uni et la France le 12 décembre pour marquer le 5e anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat et que la prochaine prochaine Conférence sur le climat, la COP26, est prévue à Glasgow, en 2021, le chef de l’ONU a demandé à l’UE de continuer à montrer la voie en matière d’action climatique.

Selon lui, le sommet du 12 décembre « représente une opportunité claire pour l'UE de présenter un plan climat plus ambitieux ».

« L'Union européenne a été un chef de file en matière d'action climatique. Elle a adopté une législation et des politiques pionnières, telles que le marché européen du carbone. L'Union européenne a également montré qu'il était possible de réduire les émissions tout en réalisant une croissance économique », a souligné le Secrétaire général.

« Nous applaudissons les réalisations de l’Union européenne dans le domaine du climat, mais nous sommes encore loin de la ligne d’arrivée », a-t-il ajouté.

Accélérer la transition vers une énergie propre

Selon M. Guterres, il est essentiel que l’UE accélère sa transition vers une énergie propre.

« Il ne doit pas y avoir de nouveau charbon et tout le charbon existant dans l'Union européenne devrait être éliminé d'ici 2030 dans les pays de l'OCDE, et d'ici 2040 ailleurs », a-t-il ajouté.

Il a aussi demandé à l’UE d'arrêter le financement des combustibles fossiles au niveau international.

Le chef de l’ONU estime que l’UE a un rôle crucial à jouer pour garantir que les pays en développement qui en ont besoin bénéficient du soutien nécessaire pour se remettre durablement de la Covid-19 et pour renforcer leur propre ambition climatique - grâce à une aide à l'atténuation, à l'adaptation et à la résilience.

« Je compte sur l'Union européenne et d'autres pays donateurs pour fournir chaque année 100 milliards de dollars de financement climatique aux pays en développement pour l'atténuation et l'adaptation, à partir de cette année, grâce à la mobilisation de ressources publiques et privées », a-t-il dit.