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La FAO et l’OIE lancent une initiative mondiale pour endiguer la propagation d’une maladie porcine mortelle

La peste porcine africaine est une maladie très contagieuse qui peut avoir un impact dévastateur sur les petits éleveurs de porcs.
AIEA/Laura Gil Martinez
La peste porcine africaine est une maladie très contagieuse qui peut avoir un impact dévastateur sur les petits éleveurs de porcs.

La FAO et l’OIE lancent une initiative mondiale pour endiguer la propagation d’une maladie porcine mortelle

Santé

Alors que la peste porcine africaine (PPA) se propage rapidement et que la sécurité alimentaire et les moyens d'existence de certaines populations les plus vulnérables sont touchés, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) appellent tous les pays et tous les partenaires à unir leurs forces pour contenir cette maladie porcine mortelle.

L'Initiative mondiale de lutte contre la peste porcine africaine, lancée récemment sous l'égide du Cadre mondial pour la maîtrise progressive des maladies animales transfrontières, aide les acteurs à tous les niveaux à coordonner et à renforcer les mesures de lutte, afin de minimiser les incidences de cette maladie complexe et difficile à éradiquer.

La propagation de la PPA ne montre aucun signe de ralentissement. Cette maladie contagieuse a entraîné la perte de plus de 7 millions de porcins en Asie depuis son apparition dans la région. Actuellement, plus de 50 pays d'Afrique, d'Asie et d'Europe sont touchés et les pays du continent américain essaient d'empêcher l'entrée de la maladie sur leur territoire.

« Notre objectif est d'empêcher la propagation et, à terme, d'éradiquer cette maladie, en s'appuyant sur les connaissances scientifiques, les meilleures pratiques et les normes internationales les plus récentes » a déclaré le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

Si cette maladie n'est pas maîtrisée, elle va mettre en péril la concrétisation des objectifs de développement durable - Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

M. Qu a appelé toutes les parties prenantes à agir pour mettre un terme à la propagation de la PPA, promouvoir la santé et le bien-être des animaux et préserver les moyens d'existence des éleveurs.

« Aujourd'hui, aucun pays n'est à l'abri de la peste porcine africaine » a déclaré la Directrice générale de l'OIE, Mme Monique Eloit. « Le nombre de pays dans le monde qui signalent l'apparition de foyers à l'OIE continue de progresser. Il s'agit de la flambée épidémique animale la plus importante de notre génération ».

Mme Eloit a insisté sur le fait qu'il fallait investir durablement dans les services vétérinaires et mettre en œuvre les normes internationales de façon efficace, en particulier celles qui portent sur la biosécurité et la surveillance, afin de parvenir à maîtriser la PPA au niveau mondial.

Il n'existe pas de vaccin efficace

Le taux de mortalité de la maladie peut aller jusqu'à 100% chez les porcins sauvages et domestiques et il n'existe pas de vaccin efficace. Le virus ne peut pas infecter les humains, mais les élevages de porcs sont essentiels dans de nombreuses économies, ainsi que pour la sécurité alimentaire et les moyens d'existence de millions de personnes. Cette maladie mortelle continue de se propager et de provoquer encore plus de dégâts en raison des répercussions socioéconomiques de la Covid-19..

Dans le cadre d'une manifestation en ligne qui durera une semaine (26 au 30 octobre) les représentants des gouvernements, les vétérinaires et les spécialistes du monde entier mettront en commun leurs connaissances et leurs expériences sur les outils, les approches et les recherches les plus récentes. Des actions coordonnées, qui seront menées dans le cadre de l'Initiative et qui s'appuieront sur des orientations pratiques adaptées aux besoins et aux contextes spécifiques, permettront de renforcer la résilience.

La PPA est une maladie complexe qui survit dans les produits porcins et l'environnement pendant de longues périodes, ce qui rend sa maîtrise et son éradication très difficiles. Les cas constatés chez les sangliers suscitent également des préoccupations non seulement en raison de leur rôle potentiel dans la transmission de la maladie, mais également en matière de gestion de la biodiversité et de la faune sauvage.