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Le chef de l’ONU se félicite de la nouvelle libération de détenus par les parties yéménites

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres informe les journalistes sur ses priorités pour 2020 et le travail de l'Organisation.
Photo : ONU/Mark Garten
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres informe les journalistes sur ses priorités pour 2020 et le travail de l'Organisation.

Le chef de l’ONU se félicite de la nouvelle libération de détenus par les parties yéménites

Paix et sécurité

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, se félicite  de la nouvelle libération de détenus effectuée par les parties yéménites ces dernières 48 heures.

« Le Secrétaire général se félicite de la nouvelle libération de détenus par les parties yéménites les 15 et 16 octobre, conformément à l'accord conclu le 27 septembre pour la libération de plus de 1 000 personnes qui avaient été détenues en relation avec le conflit », a déclaré son porte-parole dans un communiqué.

« Il s'agit d'une étape importante dans la mise en œuvre de l'Accord de Stockholm et du plus grand échange de prisonniers depuis le début du conflit », a ajouté Stéphane Dujarric.

Pour António Guterres, c'est la preuve que d'importantes avancées peuvent être réalisées grâce au dialogue et au compromis.

« Le Secrétaire général exhorte les parties à poursuivre sur cette voie dans leur engagement avec son Envoyé spécial, de bonne foi et sans conditions préalables, pour finaliser la Déclaration conjointe, consistant en un cessez-le-feu national, des mesures économiques et humanitaires, ainsi que la reprise d'un processus politique global et inclusif pour mettre fin à la guerre », conclut la déclaration.

Importante mesure de confiance

Dans une déclaration présidentielle publiée vendredi par le Conseil de sécurité, faisant suite à la réunion tenue la veille, les Quinze se sont félicités de l'accord conclu par les parties le 27 septembre pour libérer 1 081 prisonniers, ce qui constitue une étape importante dans la mise en œuvre de l'accord de Stockholm et une importante mesure de confiance.

Ils se sont félicités des vols des 15 et 16 octobre, ont souligné l'importance de la poursuite de la mise en œuvre, et ont salué l'engagement des parties à poursuivre les négociations sur la mise en œuvre de l'accord d'échange de prisonniers et les ont exhortées à se réunir rapidement à cet égard.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que seule une solution politique inclusive peut mettre fin au conflit au Yémen. Ils ont souligné la nécessité d'une désescalade dans tout le Yémen et d'un cessez-le-feu national. Ils ont réitéré la nécessité pour les parties de respecter leurs obligations en vertu du droit humanitaire international.

Une femme déplacée avec ses jeunes enfants à Ibb, au Yémen.
Photo OIM/Olivier Headon
Une femme déplacée avec ses jeunes enfants à Ibb, au Yémen.

Opération « extraordinaire » 

Dans son exposé au Conseil de sécurité jeudi, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths a confirmé que l'opération « extraordinaire » de transfèrement de prisonniers avait commencé conformément à un accord conclu le mois dernier en Suisse, entre le gouvernement du Yémen et les représentants de l'opposition houthi.

L’échange de prisonniers qui devait se poursuivre vendredi « devait apporter un immense soulagement et réconfort » à de nombreuses familles, avait-il déclaré, notant qu'il « n'inclut pas plusieurs milliers d'autres Yéménites détenus au cours de ce conflit », probablement au nombre de quelque 15.000.

M. Griffiths avait informé le Conseil que les parties se réuniraient à nouveau pour discuter de nouvelles émancipations, conformément à l'engagement qu'elles ont pris à Stockholm en 2018 « de libérer tous les prisonniers et détenus lis au conflit »".

Lors de cette même réunion, le Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies, Mark Lowcock, avait averti que « la fenêtre pour empêcher la famine au Yémen se refermait ».

Citant des données sur la sécurité alimentaire, il avait révélé que les pires famines se concentrent dans les zones touchées par le conflit.

De plus, avec seulement 42% du plan de réponse humanitaire du pays financé, les agences d'aide ont dû réduire leur aide à quatre millions de personnes depuis le début de l'année.