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Batman, Dracula et Spiderman, des franchises incontournable dans l’industrie du film et des jeux (OMPI)

Vue de nuit des drapeaux flottant aux Nations Unies à Genève.
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
Vue de nuit des drapeaux flottant aux Nations Unies à Genève.

Batman, Dracula et Spiderman, des franchises incontournable dans l’industrie du film et des jeux (OMPI)

Développement économique

Batman, Dracula et Spiderman arrivent en tête des franchises de l’industrie du film et des jeux vidéo, un marché en constant essor depuis une quarantaine d’années, selon le premier numéro d’une nouvelle série de publications intitulée « Notes sur l’économie de la création » dévoilée par le Directeur général de l’OMPI Daren Tang à la Foire du livre de Francfort (Allemagne).

Les recherches menées par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) montrent que ces trois franchises ont généré des recettes cumulées de quelque 5,89 milliards de dollars, en près de 40 ans. « Les héros de bande dessinée et autres personnages déclinés sous forme de franchise comme Batman ont diverti des générations d’enfants et d’adultes et sont un excellent exemple de la manière dont les systèmes de propriété intellectuelle les aident à s’adapter et à rester populaires malgré l’évolution des technologies et des plateformes », a déclaré M. Tang, qui a pris ses fonctions de Directeur général de l’OMPI le 1er octobre dernier.

Cette Agence onusienne basée à Genève a passé en revue l’utilisation des héros de fiction dans l’industrie du cinéma et des jeux aux États-Unis entre 1980 et 2019.  Elle a également analysé la manière dont les titulaires de droit d’auteur (qui est généralement utilisé pour protéger les œuvres de création) peuvent également recourir au droit des marques pour protéger leurs personnages et ce que cela signifie du point de vue économique et des politiques générales.

Batman fait l’objet de 157 franchises. Ce super-héros de fiction appartenant à l’univers de DC Comics (du conglomérat « Warner Media ») est suivi par Dracula (108 franchises), Spiderman (94) et Darth Vader de Disney avec 89 franchises.  C’est un autre démembrement de Disney qui ferme la marche dans ce top 5, avec Mickey avec 83 franchises.

Selon les résultats préliminaires de cette enquête annuelle de l’OMPI sur l’industrie mondiale de l’édition, Les recettes totales en termes de ventes et de droits de licence générées par les secteurs de l’édition commerciale et scolaire se sont élevées à 64,1 milliards de dollars en 2019. 

Les Etats-Unis ont engrangé en 2019 plus 23 milliards de dollars de recettes

Sur la base des données de 17 pays, les États-Unis arrivent naturellement en tête. Avec 23,5 milliards de dollars, Washington a ainsi engrangé les recettes nettes les plus élevées. Les Etats-Unis sont suivis par le Japon (16,1 milliards de dollars), la République de Corée (6,2 milliards), l’Allemagne (5,6 milliards) et le Royaume-Uni (5,4 milliards).

Selon l’Agence onusienne, sept pays ont communiqué leurs recettes pour l’édition commerciale en 2019 par filière de distribution, à savoir magasins physiques, boutiques en ligne et autres points de distribution. Les ventes en ligne ont généré plus de la moitié des recettes totales de l’édition commerciale en Suède (50,1%) et au Royaume-Uni (55,2%).  Les États-Unis (43,5%) ont également vu une grande part de leurs recettes totales pour l’édition commerciale générée par les ventes en ligne. 

Toutefois, les boutiques physiques restaient à l’origine de la majeure partie des recettes totales du secteur de l’édition commerciale pour la plupart des pays ayant communiqué ces données pour 2019.

« Le rapport 2021 indiquera toute modification du poids des différents canaux de vente compte tenu des mesures prises pour endiguer la pandémie de Covid-19 en 2020 », précise l’OMPI, relevant que ces résultats concernent les pays qui ont jusqu’ici communiqué leurs données de 2019 sur l’édition commerciale et scolaire.

A noter que la nouvelle série de « Notes sur l’économie de la création » vise à recueillir des données empiriques sur l’évolution du paysage de l’économie de la création. L’OMPI entend ainsi analyser la manière dont les choix de politique générale influent sur la performance des industries de la création.