L'actualité mondiale Un regard humain

Haut-Karabakh : l’ONU condamne l'escalade de la violence meurtrière

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (photo d'archives).
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (photo d'archives).

Haut-Karabakh : l’ONU condamne l'escalade de la violence meurtrière

Paix et sécurité

Les Nations Unies ont exhorté les parties au conflit dans le Haut-Karabakh à cesser immédiatement toutes les hostilités qui ont déjà fait au moins 40 morts parmi les civils. Cette région peuplée d’Arméniens est enclavée en Azerbaïdjan et a fait sécession au début des années 1990 avec le soutien de l’Arménie.

Il n’existe pas de solution militaire au conflit, a, de nouveau, souligné le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, alors que cela fait maintenant 10 jours que la violence s'est intensifiée de façon dramatique.

« Le Secrétaire général condamne l'escalade continue de la violence dans la zone de conflit du Haut-Karabakh, malgré les appels répétés de la communauté internationale à mettre immédiatement fin aux combats », a dit son porte-parole dans une déclaration de presse publiée dans la nuit de lundi à mardi.

M. Guterres s’est dit gravement préoccupé par les informations faisant état de l'extension des hostilités, y compris le ciblage des zones peuplées. Il a rappelé à toutes les parties au conflit leurs obligations de protéger les civils et les infrastructures civiles en vertu du droit international humanitaire.

« Le Secrétaire général exhorte les parties à cesser immédiatement toutes les hostilités », a ajouté son porte-parole. Le chef de l’ONU appelle tous les acteurs régionaux et internationaux concernés à exercer activement leur influence pour mettre un terme urgent aux combats et reprendre les négociations sous les auspices des coprésidents (Etats-Unis, France et Russie) du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Plus de 40 civils auraient été tués dont au moins quatre enfants

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a annoncé lundi que plus de 40 civils auraient été tués et plus de 200 autres blessés des deux côtés du conflit.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué mardi que des rapports font état de quatre enfants tués et de sept autres blessés. « Sans la fin des combats, ces chiffres augmenteront tragiquement », a averti l’UNICEF, rappelant qu’« une cessation immédiate des hostilités est dans l’intérêt supérieur de chaque enfant ».

Les équipes-pays des Nations Unies présentes à Erevan, en Arménie et à Bakou, en Azerbaïdjan sont prêtes à répondre aux besoins humanitaires à mesure qu'ils émergent, a précisé OCHA, mais, en date de lundi, « aucun des deux gouvernements ne nous a demandé d’aide internationale ».

Les combats dans le Haut-Karabakh ont fait de nombreux dégâts matériels et détruit des bâtiments dont des écoles. « Des centaines de maisons ont été gravement endommagées », a indiqué OCHA.

L’UNICEF et OCHA exhortent toutes les parties à respecter le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire, en particulier en assurant la protection de la population civile et en empêchant les dommages aux infrastructures civiles essentielles.