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Haut-Karabakh : le chef de l’ONU demande la fin des combats et la reprise des négociations

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors d'une conférence de presse.
Photo : ONU/Mark Garten
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors d'une conférence de presse.

Haut-Karabakh : le chef de l’ONU demande la fin des combats et la reprise des négociations

Paix et sécurité

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est déclaré « extrêmement préoccupé » par la reprise des hostilités le long de la ligne de contact dans la zone de conflit du Haut-Karabakh.

Selon les informations publiées par les belligérants et rapportées par la presse, au moins 24 personnes ont été tuées au cours de combats ce weekend au Haut-Karabakh une région en Azerbaïdjan peuplée d’Arméniens qui a fait sécession au début des années 1990 et qui est soutenue par l’Arménie.

Le Secrétaire général « condamne l'usage de la force et regrette les pertes en vies humaines et le tribut payé par la population civile », a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans un communiqué publié dimanche soir.

L’Azerbaïdjan et l’Arménie ont déclaré la loi martiale et Erevan a ordonné la mobilisation totale de son armée, selon des informations rapportées par les médias.

Par la voix de son porte-parole, « le Secrétaire général appelle fermement les parties à cesser immédiatement les combats, à faire baisser les tensions et à reprendre sans délai des négociations sérieuses ». M. Dujarric a précisé que M. Guterres s'adresserait à la fois au Président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, et au Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan.

A la chute de l’URSS en 1991, les deux anciennes républiques socialistes soviétiques d’Azerbaïdjan et d’Arménie deviennent indépendantes. La zone du Haut-Karabakh qui était rattachée à l’Azerbaïdjan à l’époque soviétique proclame également son indépendance.

Une guerre opposant les forces azerbaidjanaises d’une part et celles du Haut-Karabakh soutenues par l’Arménie d’autre part se solde par un cessez-le-feu en 1994. Mais au fil des années, les parties se rejettent mutuellement la faute pour des violations du cessez-le-feu dans cette région et le long de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, dernièrement en juillet. Au cours des derniers mois, plus d'une douzaine de soldats et de civils ont été tués dans des affrontements.

M. Dujarric a souligné que le Secrétaire général de l’ONU a réitéré son « soutien total » au rôle important des coprésidents du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), à savoir les Etats-Unis, la France et la Russie. M. Guterres a exhorté les parties à « travailler étroitement avec eux pour une reprise urgente du dialogue sans conditions préalables ».