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Disparitions forcées : António Guterres exhorte les États à renouveler leur engagement à éradiquer ce fléau

Les proches des disparus manifestant silencieusement devant le siège des Nations Unies à Pristina, Kosovo, 2002.
Photo : ONU
Les proches des disparus manifestant silencieusement devant le siège des Nations Unies à Pristina, Kosovo, 2002.

Disparitions forcées : António Guterres exhorte les États à renouveler leur engagement à éradiquer ce fléau

Droits de l'homme

A l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparition forcée, le Secrétaire général de l’ONU a invité la communauté internationale à renouveler l’engagement qu’elle a pris de mettre fin à ce fléau.

« J’exhorte les États à ratifier la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et à reconnaître la compétence du Comité des disparitions forcées pour ce qui est d’examiner les communications émanant de particuliers », a déclaré António Guterres.

« Il s’agit là d’une première étape – mais d’une étape cruciale – vers l’élimination de ce crime atroce », a-t-il ajouté.

Dans son message, le Secrétaire général rappelle que le crime de disparition forcée est largement répandu dans le monde. De nouveaux cas sont enregistrés presque quotidiennement, notamment des disparitions de défenseurs et défenseuses de l’environnement, qui sont souvent issus de peuples autochtones.

Par ailleurs, la terrible douleur causée par les disparitions passées est toujours bien présente : on ignore tout du sort qui a été réservé à des milliers de personnes disparues, ce qui contraint leurs proches à vivre chaque instant avec ce crime.

Pour le Secrétaire général, l’impunité accentue les souffrances et l’angoisse.

« En vertu du droit international des droits de l’homme, les familles et les sociétés ont le droit de connaître la vérité sur ce qui est arrivé aux personnes disparues », a-t-il insisté.

« Je demande donc aux États Membres de mettre au jour cette vérité », a souligné le chef de l’ONU.

Selon António Guterres, le Comité des disparitions forcées et le Groupe de travail sur les disparitions forcées ont recensé d’autres tendances inquiétantes, notamment des représailles lancées contre des proches des victimes et des membres de la société civile, souvent au nom de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme.

De même, a-t-il précisé, « les disparitions forcées ont également des conséquences du point de vue du genre », qui touchent particulièrement les femmes et les lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes.

« Avec le soutien des mécanismes internationaux de défense des droits humains, les États doivent redoubler d’efforts pour prévenir les disparitions forcées, rechercher les victimes et renforcer l’assistance fournie à celles-ci et à leurs proches », a fait valoir António Guterres.

« Il est tout aussi essentiel de mener des enquêtes judiciaires crédibles et impartiales », a-t-il ajouté.