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L’OIM appelle au sauvetage et au débarquement en toute sécurité des Rohingyas échoués en mer

Un réfugié rohingya avec un nourrisson dans ses bras debout aux côtés d’enfants et de femmes sur un radeau de fortune après avoir traversé la rivière Naf, qui délimite la frontière entre le Myanmar et le Bangladesh.
UNICEF/Brown
Un réfugié rohingya avec un nourrisson dans ses bras debout aux côtés d’enfants et de femmes sur un radeau de fortune après avoir traversé la rivière Naf, qui délimite la frontière entre le Myanmar et le Bangladesh.

L’OIM appelle au sauvetage et au débarquement en toute sécurité des Rohingyas échoués en mer

Migrants et réfugiés

Alors que le cyclone Amphan touche le golfe du Bengale et la mer d’Andaman depuis dix jours, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est déclarée de plus en plus préoccupée par le sort de centaines de réfugiés rohingyas qui seraient bloqués en mer.

 

« Une réponse coordonnée à cette situation, comprenant des opérations de recherche et de sauvetage et un débarquement sûr, est nécessaire de toute urgence pour garantir que ceux qui sont encore bloqués en mer puissent être amenés en sécurité sur terre », a déclaré le Directeur général de l’OIM, António Vitorino.

Historiquement, l’arrivée de la mousson dans la région marqua la fin de la « saison de navigation » irrégulière jusqu’en octobre. Et durant cette période, tout navire de migrants et de réfugiés est exposé aux dangers des voyages en mer.

L’OIM estime que pas moins de 500 autres personnes sont actuellement coincés en mer, incapables de débarquer à leur lieu destination prévu. À la mi-avril, des information ont fait état de la mort de plus de 30 réfugiés rohingyas qui auraient passé deux mois à bord d’un navire de contrebandiers qui tentaient d’entrer en Malaisie.

Dans ces conditions, M. Vitorino a réitéré l’appel lancé par l’OIM et de ses partenaires aux États pour qu’ils « respectent les engagements de la déclaration de Bali de 2016 ainsi que les promesses de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-est (ASEAN) de protéger les plus vulnérables ». « Alors que le monde entier est aux prises avec la pandémie de Covid-19, nous devons travailler collectivement pour éviter que la crise de 2015 ne se reproduise, alors que des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont confrontés à d’énormes difficultés pour accéder à des soins et à un soutien qui pourraient leur sauver la vie », a fait valoir le chef de l’agence onusienne.

Pendant des années, les Rohingyas ont voyagé par mer jusqu’en Malaisie où ils espèrent trouver du travail et retrouver des membres de leur famille, mais le nombre de ces déplacements a ralenti ces dernières années. Le conflit qui a éclaté au Myanmar à la mi-2017,a forcé environ 850.000 Rohingyas à fuir vers le Bangladesh où ils vivent maintenant dans plusieurs camps de réfugiés dans la région de Cox’s Bazar.