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L'ONU condamne les bombardements meurtriers sur les zones civiles de la capitale libyenne

Le 3 janvier, quatre écoles dans l'est de la capitale libyenne Tripoli ont été prises pour cible, entraînant de gros dégâts (archives)
ONU Libye
Le 3 janvier, quatre écoles dans l'est de la capitale libyenne Tripoli ont été prises pour cible, entraînant de gros dégâts (archives)

L'ONU condamne les bombardements meurtriers sur les zones civiles de la capitale libyenne

Paix et sécurité

La Mission des Nations Unies en Libye (MANUL) a condamné plusieurs attaques récentes sur des zones civiles de la capitale libyenne, Tripoli, qui auraient fait des morts et des blessés.

Les bombardements près de l'ambassade de Turquie et de la résidence de l'ambassadeur italien dans le quartier de Zawiat al-Dahmani jeudi, décrits dans une déclaration de la MANUL comme « aveugles », auraient tué au moins deux civils et en auraient blessé trois autres.

Dans cette déclaration, la MANUL a exprimé sa profonde inquiétude face à l'intensification de ces attaques, en particulier à un moment où les Musulmans libyens tentent d'observer pacifiquement le Ramadan, et luttent simultanément contre la pandémie de Covid-19.

« Ces actions méprisables sont un défi direct aux appels de certains dirigeants libyens en faveur de la fin des combats prolongés et de la reprise du dialogue politique », a déclaré la Mission.

Le mois de mai sanglant

Le mois de mai a déjà été extrêmement dangereux pour les civils libyens : au cours des huit premiers jours du mois, des maisons et d'autres biens civils ont été endommagés, et au moins 15 personnes auraient été tuées, avec une cinquantaine de blessés.

Plusieurs quartiers libyens ont subi des attaques aveugles, a déclaré la Mission, principalement imputables à des forces affiliées à l'Armée nationale libyenne (LNA) d'opposition, notamment Abu Salim, Tajoura, al-Hadba al-Bari, Zanata et Zawit al-Dahmani.

Le 5 mai, des maisons ont été bombardées dans le quartier d'al-Hadba à Tripoli, tuant deux civils et en blessant trois autres, dont un enfant. Le jour suivant, le 6 mai, a été particulièrement meurtrier : des maisons ont été bombardées dans le quartier Abu Salim de Tripoli, faisant au moins un mort et 27 blessés. Le même jour, des roquettes ont frappé plusieurs maisons à Tajoura, tuant trois personnes et en blessant dix autres, dont trois enfants.

« Une fois de plus, ces attaques témoignent d'un mépris flagrant du droit international humanitaire et des droits de l'homme, et peuvent constituer des crimes de guerre », a déclaré la MANUL.

« Toutes les parties au conflit doivent respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire, notamment en se conformant aux principes de distinction, de proportionnalité et de précaution dans les attaques, afin d'éviter de faire des victimes civiles ».

La MANUL a réitéré que les personnes coupables de crimes en vertu du droit international devront rendre des comptes et s'engager à documenter les violations et à les partager, le cas échéant, avec le groupe d'experts et la Cour pénale internationale (CPI).