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75 ans après la défaite nazie, beaucoup souffrent encore des conséquences du conflit, déplore António Guterres

Moscou, URSS. 9 mai 1945. La vue montre des feux d'artifice sur la Place rouge en l'honneur de la victoire
Photo : AgenceTASS/Nikolai Sitnikov
Moscou, URSS. 9 mai 1945. La vue montre des feux d'artifice sur la Place rouge en l'honneur de la victoire

75 ans après la défaite nazie, beaucoup souffrent encore des conséquences du conflit, déplore António Guterres

Paix et sécurité

Les 8 et 9 mai, l'ONU commémore les millions de personnes qui ont perdu la vie pendant la Seconde Guerre mondiale, le tragique conflit qui a conduit à la naissance des Nations Unies.

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Dans un message vidéo diffusé vendredi, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a averti que les divisions existent toujours et a appelé à un monde fondé sur la paix et l'unité.

Dans son message, António Guterres a rendu hommage à ceux qui ont fait le sacrifice ultime pendant la guerre. La victoire sur le fascisme et la tyrannie en mai 1945, a-t-il dit, a marqué le début d'une nouvelle ère, mais « nous ne devons jamais oublier l'Holocauste et les autres crimes graves et odieux commis par les nazis ».

Les Nations Unies ont été créées, la même année, par une volonté collective de préserver les générations futures des horreurs de la guerre, avec la dévastation des années 1939 à 1945, ce qui a fait prendre conscience de l'importance de la coopération internationale.

Division et haine, alors que le coronavirus se répand

75 ans plus tard, le chef de l'ONU a fait remarquer que même pendant la pandémie de Covid-19, une crise sanitaire mondiale qui ne peut être vaincue que par une communauté internationale travaillant en étroite collaboration, il y a ceux qui sèment la division et propagent la haine.

Vendredi, M. Guterres a lancé un appel mondial pour traiter et contrer ce qu'il a appelé le « tsumani de la haine et de la xénophobie » qui s'est développé en même temps que le nombre de cas de Covid-19 dans le monde.

Le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Auschwitz est devenu un symbole de la terreur, du génocide et de l'Holocauste.
Photo : ONU/Evan Schneider
Le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Auschwitz est devenu un symbole de la terreur, du génocide et de l'Holocauste.

 

Le chef des Nations Unies a évoqué des exemples de discours haineux qui ont fait surface pendant la crise, allant du sentiment anti-étranger aux théories de conspiration antisémite et aux attaques contre les musulmans, et a appelé la société civile à renforcer son action auprès des personnes vulnérables, et les acteurs religieux à servir de modèles de respect mutuel.

Alors que cette année marque un anniversaire important de la fin de la Seconde Guerre mondiale et la naissance des Nations Unies, M. Guterres a exhorté le monde à « se souvenir des leçons de 1945 et à travailler ensemble pour mettre fin à la pandémie et construire un avenir de paix, de sécurité et de dignité pour tous ».

Des échos inquiétants du passé

S'exprimant vendredi lors d'une réunion du Conseil de sécurité selon la "formule Arria" (réunions au cours desquelles les organisations non gouvernementales ont la possibilité de s'adresser à l'organe composé de 15 membres en dehors des réunions officielles du Conseil), Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques, a averti que nous voyons aujourd'hui « des échos inquiétants du passé ».

Nous devons affronter ceux qui voudraient ramener le monde à un passé violent et honteux - Rosemary di Carlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques

« Les voix du populisme, de l'autoritarisme, du nationalisme et de la xénophobie se font entendre de plus en plus fort. Nous devons affronter ceux qui voudraient ramener le monde à un passé violent et honteux », a-t-elle déclaré.

Rappelant qu'avec l'aide internationale, l'Europe a pu construire une société plus prospère et plus pacifique après la guerre, Mme DiCarlo a déclaré que la pandémie actuelle représente une opportunité pour la communauté internationale de « surmonter d'abord la crise et ensuite de créer un monde plus équitable et plus pacifique ».