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Il faut impliquer la jeunesse dans la préservation du patrimoine africain (UNESCO)

Le Mbanza Kongo, vestiges de la capitale de l'ancien royaume de Kongo (Angola) -qui était l'un des plus grands États constitués d'Afrique australe du 14e au 19e siècles est inscrit sur la liste du patrimoine mondial
UNESCO/Joost De Raeymaeker
Le Mbanza Kongo, vestiges de la capitale de l'ancien royaume de Kongo (Angola) -qui était l'un des plus grands États constitués d'Afrique australe du 14e au 19e siècles est inscrit sur la liste du patrimoine mondial

Il faut impliquer la jeunesse dans la préservation du patrimoine africain (UNESCO)

Culture et éducation

A l’occasion de la Journée du patrimoine mondial africain, l’UNESCO souligne combien il est important d’impliquer la jeunesse pour préserver ce patrimoine qui irrigue la culture contemporaine africaine.

« Alors que nous vivons une période de crise, d’angoisse et d’incertitude, le patrimoine mondial, culturel et naturel, représente une ressource inestimable, qui alimente notre résilience, nous aide à trouver des solutions, et éclaire l’avenir », a déclaré la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, dans un message.

« Malgré la fermeture de la quasi-totalité des sites du patrimoine mondial, malgré le confinement qui interdit au patrimoine immatériel de s’épanouir en public, ce patrimoine est plus que jamais vivant comme nous avons pu le constater avec notre campagne #ShareOurHeritage », a-t-elle ajouté.

La campagne #ShareOurHeritage met notamment à l’honneur les hommes et les femmes qui travaillent au quotidien pour préserver et faire vivre ces sites, à travers les crises et les difficultés, et parfois même au péril de leur vie.

« Alors que la fermeture des sites représente pour eux un défi immense, ils ont plus que jamais besoin de notre soutien et de notre reconnaissance », a dit Mme Azoulay.

L’Afrique sous-représentée dans la Liste du patrimoine mondial

Proclamée par la 38e session de la Conférence générale de l'UNESCO (novembre 2015), la Journée du patrimoine mondial africain est l'occasion pour les peuples du monde entier, et en particulier les Africains, de célébrer le patrimoine culturel et naturel unique du continent.

Alors que l'Afrique est sous-représentée sur la Liste du patrimoine mondial (les biens africains représentent environ 12% de tous les sites inscrits dans le monde), un pourcentage disproportionné (39%) de ces biens figurent sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Confrontées à diverses menaces contemporaines, telles que le changement climatique, le développement incontrôlé, le braconnage, les troubles civils et l'instabilité, de nombreuses merveilles de l'Afrique risquent de perdre leur valeur universelle exceptionnelle. Selon l’UNESCO, il est donc plus urgent que jamais que ce patrimoine irremplaçable soit protégé et préservé pour les générations futures.

Cette année, le thème de cette Journée du patrimoine mondial africain souligne également l’importance de l’engagement de la jeunesse. « Il est réel, il est aussi nécessaire, car c’est grâce à son implication que le patrimoine continuera à être cette sève vivante qui irrigue la culture contemporaine africaine », a dit la cheffe de l’UNESCO.

« Cette Journée est donc l’occasion de rendre hommage à tous ces artisans de l’avenir, jeunes, artistes, professionnels du patrimoine ou simples amateurs : en travaillant à préserver ce patrimoine de l’humanité, ils permettent à toutes et à tous, partout dans le monde, de s’enrichir de l’inépuisable richesse culturelle et naturelle du continent africain », a-t-elle conclu.