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Pour l’OMS, il reste un long chemin à parcourir dans le combat contre le Covid-19

Une livraison d'équipements de protection par l'UNICEF pour des agents de santé en Moldavie qui affrontent la pandémie de Covid-19.
Photo UNICEF Moldova
Une livraison d'équipements de protection par l'UNICEF pour des agents de santé en Moldavie qui affrontent la pandémie de Covid-19.

Pour l’OMS, il reste un long chemin à parcourir dans le combat contre le Covid-19

Santé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé lundi à Genève que « la pandémie de Covid-19 est loin d’être terminée » et qu’il reste « un long chemin à parcourir » dans ce combat. 

« Nous avons un long chemin à parcourir et beaucoup de travail à accomplir », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS lors d’une conférence de presse virtuelle.

L’OMS reste surtout préoccupée par les tendances à la hausse notées ces derniers jours en Afrique, en Europe de l’Est, en Amérique latine et dans certains pays d’Asie. « Comme dans toutes les régions, les cas et les décès sont sous-estimés dans les pays de ces régions en raison de la faible capacité de dépistage », a précisé le Dr Tedros.

Si le déverrouillage du confinement se précise cette semaine en Europe, l’agence onusienne appelle également à la prudence.

« Alors que le confinement en Europe s’atténue avec la baisse du nombre de nouveaux cas de Covid-19, l’OMS continue à exhorter les pays à trouver, isoler, tester et traiter tous les cas. L’objectif est de « retracer chaque contact, afin de garantir que ces tendances à la baisse se poursuivent », a ajouté le chef de l’OMS.

La pandémie a fait au moins 196.295 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’OMS ce lundi après-midi. Près de 2,9 millions de cas ont été diagnostiqués dans 193 pays et territoires. 

Avec au moins 93.698 cas de contaminations, les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé, avec 47.980 décès. Suivent l’Italie (26.384) décès, l’Espagne (22.524), la France (22.580) et le Royaume-Uni (20.319).

Sur ce « long chemin » qui reste à parcourir, l’agence onusienne continue d’appeler le monde à se rassembler. Il s’agit de « se montrer solidaire et uni pour faire face à cette pandémie, mais aussi pour prévenir la prochaine, et pour construire un monde plus sain, plus sûr et plus juste pour tous, partout », a insisté le Dr Tedros. 

« Mais je le répète : l’unité nationale est le fondement de la solidarité mondiale. Solidarité, solidarité, solidarité - c’est ce que nous dirons chaque jour », a répété le chef de l’OMS.

En fin de compte, la planète aura « besoin d’un vaccin pour contrôler ce virus »

Car le risque d’une dispersion des forces et d’une désunion, c’est de voir « le virus exploiter les fossés qui nous séparent et créer des ravages ». « Des vies seront perdues. Nous ne pourrons vaincre ce virus que par l’unité au niveau national et la solidarité au niveau mondial », a dit le chef de l’OMS, tout en rappelant l’engagement de son organisation à aider tous les pays dans cette lutte contre le nouveau coronavirus. « Mais le leadership politique est également essentiel », a tout de même précisé le patron de l’OMS.

Pour vaincre ce virus, l’OMS a livré, la semaine dernière, des fournitures médicales à plus de 40 pays en Afrique et d’autres sont prévus. Dans le monde entier, l’OMS a expédié des millions d’équipements de protection individuelle dans 105 pays, et des fournitures de laboratoire dans plus de 127 pays. « Et nous en expédierons encore plusieurs millions dans les semaines à venir », a ajouté le Dr Tedros.

Faisant le point sur l’initiative mondiale pour un accès universel aux vaccins, l’OMS espère que l’essai de solidarité aidera le monde « à bientôt comprendre quelles sont les thérapies les plus sûres et les plus efficaces pour traiter les patients ». Car en fin de compte, la planète aura « besoin d’un vaccin pour contrôler ce virus ».

« Le succès du développement de médicaments et de vaccins efficaces contre le virus Ebola nous rappelle l’énorme valeur de ces outils - et l’énorme pouvoir des collaborations nationales et internationales pour les développer », a rappelé le chef de l’OMS.

Et pour le vaccin anti Covid-19, l’agence onusienne entend tirer de l’expérience acquise et « du rôle clé » joué dans le développement du vaccin Ebola. « Le développement d’un vaccin Covid-19 a été accéléré grâce aux travaux antérieurs que l’OMS et ses partenaires ont réalisés pendant plusieurs années sur les vaccins contre d’autres coronavirus », a fait remarquer le Dr Tedros.

En attendant ce vaccin, l’OMS soutient que la ressource la plus importante dans la lutte contre le Covid-19 est la solidarité. « La solidarité, la solidarité, la solidarité », a réitéré le chef de l’OMS.