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Soudan du Sud : l’envoyé de l'ONU souligne des développements positifs

David Shearer, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, devant le Conseil de sécurité (photo d'archives).
Photo : ONU/Loey Felipe
David Shearer, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, devant le Conseil de sécurité (photo d'archives).

Soudan du Sud : l’envoyé de l'ONU souligne des développements positifs

Paix et sécurité

Devant le Conseil de sécurité, l’envoyé de l’ONU au Soudan du Sud a mis en avant mercredi les « développements positifs » qui ont remis le pays sur le « chemin d’une paix durable ».

Le 15 février dernier, le Président sud-soudanais, Salva Kiir, a accepté – « contre l’avis de plusieurs de ses nombreux soutiens » - de revenir au découpage administratif du pays en 10 Etats qui prévalait avant 2015, a rappelé devant le Conseil, David Shearer, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Soudan du Sud.

Avec ce changement, son opposant Riek Machar a accepté le défi de rejoindre un gouvernement de transition à Juba, la capitale, en qualité de Premier vice-président, « bien que les arrangements en matière de sécurité transitoire ne soient pas encore mis en place », a nuancé M. Shearer qui dirige également la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).

Si l’Ouganda, le Soudan, l’Afrique du Sud et d’autres organisations régionales, telles que l’IGAD, ont appuyé les efforts de médiation au Soudan du Sud, les progrès sont à mettre au crédit de la volonté politique dont ont fait preuve M.M. Kiir et Machar, a précisé M. Shearer, soulignant que les deux hommes « ont fait passer l’intérêt de leur pays avant le leur », le premier ayant fait une concession importante et le second ayant accepté de revenir dans la capitale.

« Nous parlons de courage en temps de guerre et de bataille. Mais la paix requiert également du courage », a rappelé M. Shearer aux membres du Conseil.

Former un gouvernement pour relever les défis

Au Soudan du Sud, la priorité est désormais de former un gouvernement de transition « afin que le pays et l’accord de paix puisse aller de l’avant ». Les parties négocient actuellement la répartition des portefeuilles ministériels.

Lutte contre l’impunité et la corruption. Mettre fin à la dépendance et à l’exclusion. Pour le Représentant spécial, le nouveau gouvernement sud-soudanais doit relever un éventail impressionnant de défis « qui mettra à l'épreuve son unité ».

Les dispositions de sécurité transitoire doivent encore être mis en place et la situation humanitaire reste précaire, avec une insécurité alimentaire accentuée par l’invasion de criquets pèlerins.

Face à la prudence, voir au scepticisme, que suscite ce nouveau départ, David Shearer a rappelé aux partenaires internationaux qu’ils doivent rester engagés.

 « L’avenir du Soudan du Sud en dépend », a souligné l’envoyé de l’ONU.