L'actualité mondiale Un regard humain

L’ONUSIDA appelle à mettre fin à la discrimination à l’encontre des femmes et des filles

Des étudiants regardent un spectacle sur le racisme et la discrimination réalisé par leurs camarades à l'école Barros Barreto, à Salvador, au Brésil. (photo d'archives)
Photo UNICEF/Claudio Versiani
Des étudiants regardent un spectacle sur le racisme et la discrimination réalisé par leurs camarades à l'école Barros Barreto, à Salvador, au Brésil. (photo d'archives)

L’ONUSIDA appelle à mettre fin à la discrimination à l’encontre des femmes et des filles

Femmes

A l’occasion de la Journée zéro discrimination 2020, le Programme des Nations Unies chargé de la lutte contre le VIH/sida (ONUSIDA) a appelé dimanche à mettre fin à la discrimination dont sont victimes toutes les femmes et toutes les filles dans leur diversité.

La Journée zéro discrimination est organisée tous les ans le 1er mars. Cette journée est en soi universelle et ne se limite pas au VIH ou aux problématiques de santé. Son objectif est de mettre en avant les problèmes liés aux discriminations.

Pour la Journée zéro discrimination 2020, l’ONUSIDA se concentre sur les discriminations que vivent les femmes et les filles dans toute leur diversité. L’objectif est de sensibiliser et de mobiliser afin de promouvoir l’égalité, l’émancipation et l’autonomisation des femmes et des filles. L’agence onusienne rappelle que les discriminations et les inégalités entre les sexes entravent fortement la vie des femmes et des filles, mais aussi la riposte au sida.

« La lutte contre le sida est indissociable des luttes en faveur des droits des femmes et contre toutes formes de discrimination », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, dans un message publié pour la Journée.

2020 est une année importante pour les femmes et les filles. Elle marque le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, le programme le plus visionnaire en faveur des droits et de l’autonomisation des femmes partout dans le monde. Un anniversaire qui sera marqué lors de la Commission de la condition de la femme (CSW) en mars ; lors du Forum Génération Egalité organisé à Mexico, au Mexique, les 7 et 8 mai ; et à Paris, en France, du 7 au 10 juillet ; et lors de la session de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre.

De nombreux pays disposent encore de lois discriminant les femmes et les filles

Même si certains pays ont déjà réalisé des progrès considérables en faveur de l’égalité des sexes, les discriminations envers les femmes et les filles restent d’actualité partout dans le monde. Couplées à d’autres formes de discrimination, par exemple reposant sur les revenus, l’origine ethnique, le handicap, l’orientation ou l’identité sexuelle, ces violations des droits touchent les femmes et les filles d’une manière disproportionnée.Les inégalités entre les genres finissent par affecter la santé et le bien-être de tous.

De nombreux pays disposent encore de lois discriminant les femmes et les filles. Quant aux lois défendant les droits fondamentaux des femmes et les protégeant des préjudices et des inégalités de traitement, elles sont loin d’être la norme. En cette Journée zéro discrimination, l’ONUSIDA appelle à faire émerger une volonté politique et apporter un soutien aux actions visant à éliminer les discriminations à l’égard des femmes et des filles.

« Le féminisme, les droits humains et l’absence de discriminations sont des valeurs profondément ancrées à travers le monde », a rappelé Mme Byanyima. « Ils sont l’expression de notre humanité, de notre reconnaissance que je suis parce que tu es ».

Les gouvernements ont pris de nombreux engagements pour mettre fin à la violence et à la discrimination à l'égard des femmes et des filles au fil des ans. Mais des centaines de millions de femmes et de filles continuent d'être victimes de discrimination, d'abus et de violence, à un coût énorme pour elles-mêmes et pour leurs familles, leurs communautés, les sociétés et le développement économique.

« Nous devons transformer nos sociétés pour qu’il n’y ait pas de citoyennes et de citoyens de seconde classe et pour que les droits humains de quiconque soient respectés », a dit Mme Byanyima. « Nous devons éradiquer la violence, les inégalités et l'insécurité basées sur le genre et garantir que les femmes et les filles disposent du même accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi que les hommes et les garçons ».