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Coronavirus : les quarantaines mises en place pour endiguer l’épidémie doivent être proportionnées (ONU)

Des passagers portant des masques faciaux et des ponchos jetables font vérifier leur passeport à l'aéroport international Don Mueang de Bangkok, en Thaïlande.
ONU Info/Jing Zhang
Des passagers portant des masques faciaux et des ponchos jetables font vérifier leur passeport à l'aéroport international Don Mueang de Bangkok, en Thaïlande.

Coronavirus : les quarantaines mises en place pour endiguer l’épidémie doivent être proportionnées (ONU)

Santé

La cheffe des droits de l’homme de l’ONU a demandé jeudi à ce que les quarantaines mises en place pour endiguer le coronavirus soient proportionnées.

« Les quarantaines, qui restreignent le droit à la liberté de circulation, doivent être proportionnées au risque, limitées dans le temps et sûres », a déclaré la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, qui s’exprimait devant le Conseil des droits de l’homme à Genève.

En date du 27 janvier, 78.630 cas de nouveau coronavirus ont été comptabilisés en Chine, dont 2.747 décès. 3.474 cas ont été enregistrés dans 44 autres pays, dont 54 morts.

Selon Mme Bachelet, la lutte contre la maladie Covid-19 doit être guidée par les droits humains. Pour lutter efficacement contre le virus, toutes les mesures de santé publique doivent être mises en œuvre « sans discrimination d’aucune sorte ». Une façon d’inviter les Etats membres à mettre l’accent sur « la transparence et l’information pour permettre aux gens de participer à la protection de la santé ».

En outre, « les droits des personnes en quarantaine doivent être protégés, notamment le droit à l’accès à l’alimentation et à l’eau potable, le droit d’être traité avec humanité, l’accès aux soins de santé, le droit d’être informé et la liberté d’expression».

Mme Bachelet a relevé que le coronavirus a déclenché « une vague inquiétante de préjugés à l’encontre des personnes originaires de Chine ou de l’Asie du Sud-Est », et invité « les États membres à faire tout leur possible pour lutter contre cette discrimination et d’autres formes de discrimination ».

L’ONU s’inquiète du sort des personnes âgées et des personnes privées de liberté

Au Conseil des droits de l’homme, la Haut-Commissaire a indiqué que ses bureaux sur le terrain vont soutenir toutes les parties prenantes pour que soient préservés les droits de toutes les personnes touchées par cette crise sanitaire.

« Les personnes vivant dans des institutions collectives, y compris de nombreuses personnes âgées et des personnes privées de liberté, sont susceptibles d’être plus vulnérables à cette infection », a-t-elle ajouté, tout en soulignant que ce virus est « une grave menace pour les droits à la vie et à la santé des personnes partout dans le monde ».

Dans le combat contre le Covid-19, Mme Bachelet a exprimé son « plus profond respect aux équipes médicales du monde entier qui s’attaquent au coronavirus ». Selon la cheffe des droits de l’homme de l’ONU, cette crise sanitaire est « un test de la résilience de nos sociétés ». Et dans tous les cas, Mme Bachelet note que « le cadre des droits de l’homme apporte des repères cruciaux qui peuvent renforcer l’efficacité de notre réponse ».

Minimiser les interférences inutiles aux commerce et déplacements internationaux

Mercredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) ont plaidé pour que les mesures sanitaires visant à contenir la propagation du Covid-19 soient mises en œuvre « de manière à minimiser les interférences inutiles aux commerce et déplacements internationaux ».

Dans une déclaration conjointe, l’OMS et l’OMT ont rappelé que le secteur du tourisme est pleinement engagé à donner la priorité aux personnes et à leur bien-être.

Mais les deux organisations onusiennes ont souligné que la réponse doit être proportionnée à la menace pour la santé publique, sur la base d’évaluations des risques locaux, et conformément aux orientations et recommandations générales de l’OMS.  Les deux agences ont rappelé que la coopération internationale est essentielle pour s’assurer que le secteur du tourisme contribue efficacement au contrôle du Covid-19.