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Mali : l’ONU condamne une attaque meurtrière à Ogossagou, dans la région de Mopti

Un village dans la région de Mopti, dans le centre du Mali (archive)
PAM/Alexandre Brecher-Dolivet
Un village dans la région de Mopti, dans le centre du Mali (archive)

Mali : l’ONU condamne une attaque meurtrière à Ogossagou, dans la région de Mopti

Paix et sécurité

Les Nations Unies ont condamné l’attaque perpétrée vendredi dans le centre du Mali contre le village d’Ogossagou, situé dans le cercle de Bankass, dans la région de Mopti.

Selon la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), l’attaque a eu lieu vendredi vers 5 heures du matin (heure locale). Elle a coûté la vie à de nombreux villageois et a fait plusieurs blessés. Des maisons du village ont également été brûlées.

Dès qu’elle a appris l’attaque, la MINUSMA a déployé une force de réaction rapide sur les lieux. Un déploiement autorisé dans le cadre de son mandat de protection des civils. En soutien au gouvernement malien, la mission de paix onusienne a également fourni un appui aérien afin de prévenir toute nouvelle attaque et évacuer rapidement les blessés.

Le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif s’est dit « choqué et outré » par cette attaque.

« Au moment même où nous recevions des évolutions positives venant du nord du pays, ce qui se passe au centre est révoltant », a dit M. Annadif qui a fermement condamné cette attaque. « Il est urgent de briser cette spirale de la violence dans cette région », a souligné le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali qui a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes de l’attaque et souhaité un prompt et complet rétablissement aux personnes blessés.

M. Annadif a indiqué que la MINUSMA se tient prête à soutenir le gouvernement malien pour les besoins de l’enquête sur cette attaque et pour toute action susceptible d’apaiser la situation.

Le village d’Ogossagou avait déjà été le théâtre d’un massacre important l’année dernière. Le 23 mars 2019, au moins 157 membres de la communauté peule de cette localité avait été tuée par des assaillants, identifiés comme des chasseurs traditionnels (dozos).

La MINUSMA avait mené une enquête sur ce premier massacre. Une attaque qui avait été préparée, coordonnée et ciblée des personnes, selon la mission onusienne qui n’avait pas écarté la commission d’un possible crime contre l’humanité.